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Carte postale suédoise: août 2005

30 août 2005

L'hibernation n'est pourtant pas encore de saison.

J'émerge de quelques jours (très) chargés. Le temps de consulter vos (gentils) commentaires sur mon billet précédent et je rempile.

Et vous, ça va ?

26 août 2005

Une ville qui se laisse photographier.

Un très joli billet de Kill Me Sarah (oserais-je dire "comme d'habitude" ?) de passage à Stockholm.

Parce que je n'ai évidemment pas le monopole des récits sur la capitale suédoise.

Réflexion du matin.

La peur au ventre à l'idée de cliquer sur le flux RSS de ses commentaires, c'est une sensation étrange.

25 août 2005

Babel meurt.

Un article intéressant dans Le Monde de ce soir.

Un thème qui me touche, évidemment, lorsque j'entends avec effarement des Suédois me dire que si leur langue disparaissait au profit de l'anglais, cela ne leur ferait ni chaud ni froid, "du moment qu'on se comprend".

Parler une langue, cela va peut-être bien au-delà de la simple compréhension...

Questionnaire de satisfaction.

Premier épisode de la série dont le prologue a eu lieu il y a quelques jours.

Devant le succès rencontré par ce billet anodin (32 commentaires, tout de même), je ne peux qu'être navré de constater que les lecteurs de ce carnet sont à majorité d'inquiétantes personnes avides de sensationnalisme, de potins et autres sujets particulièrement importants qui font la joie de Voilou ou de Paris boum boum. J'en prends acte et j'y penserai lorsque j'écrirai un billet ennuyeux à mourir.

Comme l'afficheur tient ses promesses, je vais me soumettre à la demande générale (et plus particulièrement aux suppliques de Bix, Morgan, Miss Lulu, Guillermito et de Laurent (le plus intéressé par ces révélations ô combien tonitruantes, apparemment), ne niez pas, j'ai les noms... Du beau monde, dites-moi, comme quoi, la blogosphère, rumeurs, complots, bac à sable, rends-moi mon râteau, tout ça...). Bref.

Mais, en Suède comme ailleurs, il y a un proverbe (ma foi fort à propos) qui dit que charité bien ordonnée commence par soi-même. C'est donc pour cela que Carte postale suédoise, le carnet qui balaie devant sa porte, va avec joie se tirer une première balle dans le pied en faisant travailler son lectorat.

Ce carnet, dans un souci permanent d'amélioration de la qualité de ses produits, vous propose donc à vous, ses clients, d'agir. Il ne vous coûtera que quelques minutes de votre temps pour apporter une aide précieuse au service qualité qui est chargé de s'occuper de ce lieu mal famé.

Pour cela, une seule solution : faire ressortir vos aigreurs les plus profondes, aiguiser votre plume la plus noire, préparer l'arme nucléaire ou le hameçon pour attraper le goujon dans la Sèvre nantaise, et laisser un commentaire incendiaire sur ce carnet et sur le petit con qui l'écrit. Ne vous privez pas, ne vous dites pas "ah non, ça c'est trop gros quand même, et puis c'est de la mauvaise foi" ou alors "mince, je vais perdre un lecteur en lui disant ça". Allez-y franchement. Il paraît que c'est bon pour les nerfs.

Un billet ne vous avait pas plus et vous n'avez rien osé dire ? Dites-le. Mon point de vue vous fait frémir ? Dites-le. Mon point de vue vous ennuie à mourir ? Dites-le. Vous avez trouvé une coquille dans ce billet ? Ne le dites pas, s'il vous plaît. Il y a des limites à la bienséance, tout de même.

L'inconscient que je suis appréciera naturellement votre franchise en constatant que son cuir n'est peut-être pas aussi dur qu'il le prétend. Et sera mieux armé pour se tirer une balle dans son autre pied blogosphérique lors du prochain épisode. S'il est encore numériquement vivant, cela s'entend.

Méfiez-vous cependant, car en Suède il existe également un dicton qui dit que "chacun de nous porte un fou sous son manteau, mais certains le dissimulent mieux que d'autres".

Le lecteur (la lectrice) non régulier(ère) de ce carnet aura compris qu'il faut bien évidemment prendre ce billet au deuxième degré. Voire considérer que je viens de craquer complètement. Je suis un gentil, hein...

24 août 2005

LA nouvelle que tout le monde attendait.

Victoria va se marier ? Djurgården est qualifié pour la Ligue des Champions ? L'hiver a décidé cette année de nous gratifier de deux heures de soleil en plus ?

Non ! Le gouvernement a simplement présenté ce matin son plan de budget 2006 qui comprend une baisse des taxes sur les alcools forts de 40%, ce qui fera passer une bouteille d'Absolut de 230 kr (environ 26 euros) à 160 kr (environ 18 euros). Et pourquoi ? Tout simplement pour contrer le marché noir et éviter que les Suédois ne s'approvisionnent à l'étranger (Danemark et Allemagne en particulier), faisant un tort considérable au System Bolaget.

Et bien j'en connais qui vont être contents. Des week-ends qui promettent d'être encore plus arrosés qu'ils ne l'étaient jusqu'à présent. Ce qui n'est pas peu dire. La vodka belt va reprendre des couleurs. Je la trouvais un peu pâlichonne ces derniers temps.

22 août 2005

Bidouilles informatiques et justesse de punition.

Intéressant débat (en.) chez Bruce Schneier.

S'il y a un domaine qui échappe à toute forme de rationalité juridique, c'est bien celui de l'informatique (et tout ce qui a trait à la sécurité en particulier). Une chimère que l'on a du mal à cerner et à mettre à sa juste place dans la société. Un domaine que l'on croit complètement différent de la "vie réelle" alors qu'il n'est qu'un moyen, et pas une fin. Un domaine inconnu pour de nombreux juristes qui se félicitent de "sanctions exemplaires" alors que l'on a bien souvent affaire à des cas anodins.

Enfin bref.

21 août 2005

Pensée du matin.

Hier soir, j'ai regretté de ne pas savoir danser le flamenco. Reste à savoir si la semaine prochaine je regretterai de ne pas savoir danser la salsa.

19 août 2005

Montagnes et glacier.

Une montagne pointue avec une rivière blanche.
Le Besso (VS, 3668m). Et une jolie rivière bouillonnante, couleur typique d'une eau de glacier.

Un  grand dôme enneigé.
La Dent Blanche (VS, 4357m). Prise dans les nuages, malheureusement.

L'Eiger.
L'Eiger (BE, 3970m) au niveau de Grindelwald.

Un glacier et des lacets.
Le col de la Furka (2431m). Joli glacier sur la gauche, qui est accessoirement la source d'un petit fleuve que l'on connaît bien, le Rhône. Pour info, c'est au niveau de ce glacier que meurt un des protagonistes de "Petits suicides entre amis" d'Arto Paasilinna. Admirez également les lacets et l'hôtel improbable sur la droite.

Fin de la visite en Suisse. Et retour dans le pays du nord où les montagnes ne sont pas légion.

Panneaux marqués Sortie et Ausfahrt.

18 août 2005

Ostindiefararen Götheborg.



Ce dimanche, le joli vaisseau partira de Stockholm, son port d'attache, pour une tournée de deux ans qui le mènera jusqu'en Chine, son terrain de jeu (lors de son dernier voyage en 1745, le bateau revenait de Canton avec une cargaison de porcelaine). Il n'est pas très gros (beaucoup moins impressionnant que les bateaux que l'on peut voir à Rouen), mais il semble avoir une histoire à raconter, bien qu'il soit entièrement neuf.

Parfois je me demande, au-delà de la beauté du geste, quels fruits on peut espérer de la reconstruction d'un tel bateau (un peu comme le cas de l'Hermione en France, encore que dans ce cas, il y aura déjà sans doute un impact politique inattendu). Que va faire concrètement le bateau ? Quels mécanismes en assureront la pérennité ? Sera-t-il entretenu grâce à l'argent de personnes qui paieront pour prendre la mer avec lui ? Restera-t-il à quai pour se transformer en musée ? J'avoue que cela m'intrigue car définir une assiette budgétaire pour une telle entreprise doit être tout sauf aisé.

A ce propos, cela a été l'occasion d'apprendre que, pour désigner un bateau en suédois, on ne dit pas "den" mais "hon" ("elle"). Comme en anglais où on ne dit pas "it" mais "she". Le charme de la langue...

J'ajoute que lorsque l'on lance une requête "Hermione" dans Google, il nous gratifie de photos, chose qui ne m'était jamais arrivée auparavant. Il faut croire que les deux big brothers de la côte ouest sont facétieux. Ou alors qu'ils ont relativement peu de moyens pour s'amuser.

17 août 2005

Scoop.

Cela fait environ une semaine qu'un certain nombre de blogueurs commence à gentiment m'énerver. Comme dans plusieurs cas j'ai l'impression que c'est réciproque, nous sommes quittes.

De plus, vu le soleil radieux qui inonde ce matin toute la région de Stockholm, ce n'est pas aujourd'hui que je commencerai le règlement de comptes (et la liste des noms non plus, bande de curieux). La journée s'annonce bien trop belle pour être gâchée.

Enfin voilà. Mais cela explosera peut-être un jour. Bonne journée à toutes et à tous sinon.

16 août 2005

La loi des séries ou le refuge des mots.

A l'heure où j'apprends à l'instant qu'un avion vient de s'écraser au Venezuela, quelqu'un qui était à côté de moi s'empresse évidemment de dire "c'est la loi des séries", en référence au crash d'avion qui est survenu dimanche dernier en Grèce.

Dès qu'un certain nombre d'événements "extraordinaires" consécutifs ont lieu (morts de personnes célèbres, accidents dans les transports, etc.), cette prétendue "loi" (je ne sais pas qui a été chercher le terme de "loi", car c'est tout sauf une loi) est invoquée á tout bout de champ, par les journalistes comme par le quidam moyen.

Un peu comme tout ce qui a trait aux idées moyennes qui règnent en matière de probabilités, cette expression est d'une bêtise sans nom. En quoi des événements qui n'ont aucun lien politique, géographique, terroriste ou financier entre eux pourraient comporter des éléments de causalité ?

J'ose espérer que c'est une expression comme une autre. Stupide et dont on ne cherche pas à voir la signification. Que l'on emploie pour meubler la conversation. Car, en matière de probabilité où chaque tirage est indépendant (en l'occurrence, si on peut qualifier de "tirage indépendant" (sans tenir compte de facteurs aggravants tels la vétusté des avions, l'expérience des pilotes, etc.) le fait qu'un avion lambda s'écrase), la seule chose que l'on sait, c'est que l'on ne sait rien.

Idée de sortie : le Götheborg arrive à Stockholm.

C'est demain que le Götheborg (avec un h) retrouve son port d'attache, Stockholm. Vous en avez peut-être entendu parler dans les médias français qui s'en sont parfois fait l'écho (Le Monde, notamment). Sinon vous pouvez obtenir quelques renseignements ici (pour ceux que le suédois rebute vraiment et qui n'arriveraient pas à trouver le petit drapeau britannique, c'est très mal traduit ici).

Le Götheborg, c'est un bateau du XVIIIème siècle qui, lors d'un retour des Indes vers son port d'attache, Stockholm, a coulé dans le port de Göteborg en 1745. C'est là-bas qu'il a été décidé, en 1995, de le reconstruire à l'identique. Et c'est demain que le bateau, 267 ans après, terminera enfin son voyage vers Stockholm.

Le bateau sera accueilli par le Roi et ouvert au public pendant 4 jours.

En espérant pouvoir le voir arriver toutes voiles dehors et ne pas me contenter d'un bateau à quai, je vous laisse découvrir cette vidéo sur le site de SVT (cliquer sur "Till havs - Se inslaget här" puis sélectionner Real One, unique format de la vidéo).

Le Götheborg sera visible entre le 17 août à 12h et le 21 août à 19h, au niveau du Skeppsbron (métro Slussen ou Kungsträdgården).

15 août 2005

Karma Police revisitée.

Aujourd'hui je suis tombé par hasard sur ce groupe. Parmi leurs nombreuses reprises a capella de chansons connues, on trouve Karma Police (.mp3), et c'est... spécial. Un peu comme les köttbullar. Il ne faut pas trop en consommer sous peine d'indigestion.

Et puisque j'ai du temps à perdre ce soir, mon côté beauf vient de découvrir que Wikipédia avait une page très bien troussée sur les contrepètries. J'ai même découvert que la chose existait également chez nos amis britanniques. Pis même que l'exemple choisi est osé, dites-donc...

Suisse et Union Européenne.

Cela faisait trois ans que je n'étais pas allé en Suisse. Et, en l'espace de trois semaines de vacances, j'ai été surpris de la recrudescence d'europhilie qui sévit actuellement dans certains cantons. Peut-être étais-je il y a trois ans moins intéressé par la question européenne. Mais toujours est-il qu'après le Oui de la Suisse à Schengen-Dublin, cela me dit qu'un jour, peut-être...

Il y a quelques signes sans importance mais qui ne trompent pas. Alors qu'il n'était pas rare de voir quelques drapeaux européens dans le canton de Vaud ou de Neuchâtel (francophones ayant une frontière avec la France), et parfois même sur le fronton des mairies, ceux-ci étaient plutôt rares en Suisse germanophone et intérieure. Mais, petit, à petit, ils apparaissent.

Un drapeau suisse et un drapeau européen, montagne au fond.
Ayer (VS). Au fond on aperçoit le Besso (3668m), une montagne relativement peu élevée mais très impressionnante. Mon côté taquin et le fait de voir un drapeau européen dans un endroit aussi reculé de la Suisse (relativement loin d'une frontière) me donnent presque l'envie d'en faire mon fond d'écran.

Un poteau avec une pancarte marquée Place de l'Europe.
La Vraconnaz (VD). Dans les petits villages, ce ne sont pas les initiatives populaires qui manquent, de la rue débaptisée au fronton de la mairie habillé de bleu, en passant par l'autocollant européen accolé á la plaque d'immatriculation. C'est évidemment moins le cas dans les grandes villes.

C'est après avoir vu un nombre de plus en plus important de communes de Suisse (francophone ou germanophone) arborer à leur entrée le fameux panneau "Commune d'Europe" que je me suis dit que cette vague allait peut-être au-delà de la simple sphère privée et qu'elle touchait maintenant la sphère politique.

L'Auberson (VD).
L'Auberson (VD). Village-rue.

Ce panneau, édité par l'ASCCRE (site web), vise à montrer que la commune s'investit dans le rapprochement de la Suisse avec ses partenaires européens (présentation), notamment dans le cadre d'échanges ou de manifestations sociales, culturelles ou sportives. Bien que les communes l'arborant soient majoritairement situées vers les frontières (VD, TI, VS, BL), il est étonnant de voir des cantons "intérieurs" (BE, FR) s'investir autant au niveau européen.

(Attention, digression peu rigoureuse)


Alors d'où vient cette disparité entre les cantons ? Pourquoi des cantons riches, peuplés et partageant une frontière avec un pays européen (comme celui de Zürich) sont moins investis (au niveau de cette association tout du moins) que d'autres qui n'ont pas forcément grand avantage à en tirer parti ? Culture ? Mentalité ? Histoire ? J'avoue que je ne sais pas.

La seule information que je peux éventuellement tirer de la liste des membres de cette association (qui n'est qu'une manifestation d'implication européenne parmi d'autres, je le rappelle), c'est que les communes germanophones semblent bien moins impliquées que leurs homologues italophones ou francophones. Un exemple : prenons deux endroits semblables et situés dans le même canton (VS), le val d'Anniviers (s'étendant de Sierre à Zinal) et son voisin s'étendant de Embd à Zermatt. Rien ne les sépare, sauf l'un des plus beaux massifs montagneux d'Europe. Même canton, même bassin de population, même géographie, même distance avec une frontière. Sauf la langue et la culture changent. Le premier est francophone, le deuxième est germanophone. En regardant rapidement, je constate qu'une majorité des communes du premier est présente au sein de l'ASCCRE alors que ce n'est pas le cas du deuxième.

Alors attention, ce n'est évidemment pas du tout rigoureux. L'échantillon est bien trop faible pour en tirer une conclusion, et il suffit qu'il y ait eu une impulsion politique au niveau de l'ensemble du Val d'Anniviers pour que l'ensemble des communes ait suivi. Et puis ce sont des endroits touristiques, donc on peut raisonnablement penser qu'un certain nombre de communes y ont adhéré plus par soucis touristiques qu'idéologiques. C'est juste amusant, c'est tout. De là à en tirer des conclusions hâtives...

(Fin de la digression)

Evidemment, tout ce que je viens de vous dire, ces photos que j'ai prises, ce ne sont que des petites manifestations d'europhilie qui ne retranscrivent en rien l'opinion générale ou les actes politiques. Mais, il me paraît intéressant de constater qu'ils ne sont souvent pas destinés au touristes (puisque souvent présents dans des tout petits villages souvent dénués d'intérêt) qui pourraient y voir un accueil favorable (au même titre que l'on met des drapeaux du monde sur un hôtel international). Non. Ces petites initiatives sont destinées aux habitants et au pays lui-même. Volonté de montrer sa conviction ? De faire signe au pouvoir politique ?

Je me garderai de donner un poids important à ces petits signes d'europhilie. Mais...

Le plus intéressant serait de demander directement aux lecteurs suisses de ce carnet même si, d'après ce que je crois, ils ne sont pas nombreux ! Que dites-vous de tout cela ?

14 août 2005

Week-end chargé.

Un immeuble imposant en forme de croix.
L'ancien immeuble du Skatteverket (l'équivalent du Trésor public) près de Medborgarplatsen. En cours de rénovation pour être transformé en logements étudiants. Les petits veinards qui seront au dernier étage côté nord (à droite sur la photo) auront une vue... je ne vous dis que ça. Des appartements incroyablement bien situés qui risquent de se monnayer très cher, pour peu que la rénovation soit à la hauteur.

Week-end très improbable. Sur Kungsträdgården, au milieu de la soupe que nous servait le concert gratuit de NRJ in the Park et malgré une pluie qui nous a fait apprécier les affreux ponchos en plastique distribués à l'entrée, il y avait The Rasmus et Robyn (ambiance incroyable lorsqu'elle a interprété son tube Be mine). Dans un pub sur Södermalm, avec une Autrichienne qui joue du piano nous avons parlé longuement d'Érik Satie, né à Honfleur. Dans le métro, à Slussen, un ami m'a dit que lorsque je parlais suédois, j'avais un accent russe. Au Södra Teater un étudiant de originaire de Skopje a discouru longuement de la poudrière qu'ont toujours été les Balkans.

Un très bon week-end, quoi.

11 août 2005

L'expatriation dans Libération.

Petit dossier (cinq articles liés disponibles en haut à droite de cette page) sur l'expatriation aujourd'hui dans Libération. Personnellement, et tout en me gardant d'une généralisation faite à l'ensemble de la sphère des expatriés (tous les cas et tous les pays sont différents), je le trouve assez fidèle à l'idée que je me fais du départ à l'étranger.

Un certain mélange d'étouffement, de recherche d'un environnement nouveau, de fatigue face à un pays et à un gouvernement qui me font parfois peur. D'envie de voir d'autres gens aussi. De voir un pays où, malgré des faiblesses au niveau de l'enseignement, la recherche est promue. De voir un pays des possibles. De voir un pays moins hiérarchisé, dont les postes importants ne sont pas tenus par des vieilles branches indéboulonnables. De voir un pays moins codifié et qui ne creuse pas sa propre tombe.

Tout en sachant que c'est peut-être temporaire, et que dans un certain temps j'aimerai peut-être moins la Suède.

Mine de rien, et sans les mettre en avant, je suis persuadé qu'il faudrait davantage écouter les expatriés. Car, même s'ils sont loin, ils suivent encore ce qu'il se passe dans leur pays. Ils voient son image à l'étranger. Ils peuvent comparer. Et donner peut-être à la France un juste reflet d'elle-même. Qui aime bien châtie bien, dit-on.

Enfin je retiens ce passage :
Ça fait du bien de voir la France de loin, reconnaît Claire. Restée à Paris, je suis sûre que j'aurais voté non à la Constitution européenne pour tout un tas de raisons. Vu de Nouvelle-Zélande, les paramètres changent. En France, il y a des choses fabuleuses, comme la Sécu. Et la culture européenne est extraordinaire. A 19 000 kilomètres de distance, c'est beaucoup plus frappant.

C'est vrai. Loin des yeux, près du coeur, la France.

10 août 2005

18 juillet, Gruyères, son château et son orage.

Peu après avoir passé Vevey, nous tournons vers la gauche et allons vers la région de la Gruyère. Les jolies vignes qui longent la route sont bien étoffées. Je me demande de quel cépage il s'agit. Pinot blanc ? Chardonnay ? En tout cas, je ne me souvenais pas que la Suisse était aussi riche en vins. Puis je regarde le ciel qui devient bien noir. La pluie n'est pas loin. Une grosse pluie, un peu comme celle qui tombe depuis une semaine à Stockholm (et dans presque tout cette partie de l'Europe, vous aurez pu le constater en regardant les championnats de monde d'athlétisme à Helsinki).

Gruyères est une jolie ville. Un peu surfaite*, au vu du nombre de touristes, mais jolie tout de même avec sa grande rue moyenâgeuse. Et, sur ses hauteurs, il y a le château des comtes de Gruyères, au pied des Préalpes fribourgeoises. Un beau château qui regorge de pièces d'histoire très intéressantes. Mais voilà. Une vingtaine de minutes après l'entrée dans le château, l'orage qui menaçait tombe. Et plonge toute la ville dans le noir, un éclair ayant vraisemblablement fait disjoncter un point important du réseau éclectrique.

Le château de Gruyères, un ciel très gris derrière.
Un ciel très sombre qui donne au château une allure de masure peu accueillante...

La visite d'un château privé d'électricité, c'est... spécial. Les rares fenêtres ne donnent pas de lumière, étant donnés leur largeur et l'orage qui sévit dehors. C'est une atmosphère très étrange qui entoure alors les visiteurs qui restent un peu cois.

Parmi toutes les pièces que l'on essayait d'apercevoir dans la pénombre, une m'a particulièrement touché. Il s'agissait d'un piano-forte ayant appartenu à Franz Liszt. Et là, quand même. Même si ce n'était pas dit sur le dépliant, il est vraisemblable que c'est sur celui-ci qu'il a composé sa Première année de pèlerinage. Et moi, être à moins d'un mètre d'un objet sur lequel Liszt a composé une de ses oeuvres majeures, cela me fait frissonner (vous me direz, d'autres frissonnent lorsqu'ils vont à un concert de la Star Ac', chacun son truc).

Un piano-forte en bois foncé.
On le sent, ce piano a une histoire...

Fin de la visite nocturne. En repassant par Vevey, l'orage a fait son oeuvre. Les jolies vignes du début sont déchiquetées, percées par des grêlons gros comme des oeufs. Les bas-côtés de l'autoroute sont blancs, la voie est couverte de végétation. Les viticulteurs calculent déjà la perte énorme à laquelle ils vont devoir faire face. Cruelle, la nature.

*J'apprécie tout particulièrement les boutiques de souvenirs où on ne trouve que des t-shirts estampillés "Switzerland" et non "Suisse", "Schweiz" ou "Svizzero", l'anglais serait-il devenu langue officielle en Suisse ?
Un peu comme à Stockholm où je vous défie de trouver une casquette beauf estampillée "Sverige" et non "Sweden".
Notons à ce niveau qu'en ce qui concerne la France, pas de soucis puisque "Paris" et "France" s'écrivent de la même manière, que ce soit dans la langue de Molière ou celle de Shakespeare.
Enfin il faudra que l'on m'explique un jour, j'ai du mal à comprendre. Mais passons.

Je termine lamentablement ce billet en vous proposant, s'il en fallait encore une, une nouvelle preuve de la non-existence de Dieu. Ne m'insultez pas en me disant qu'il ne faut pas faire d'humour noir avec des événements tragiques, je m'excuse par avance platement de ce dérapage.
Et puis j'ose espérer que la personne qui a mis en ligne une information de cette trempe avait bien une petite idée derrière la tête.

9 août 2005

Saturne, un bimensuel qui sait attirer le client.

De passage à Yverdon-les-Bains (deuxième ville du canton de Vaud derrière Lausanne, au bord du lac de Neuchâtel), j'ai été surpris par l'une des unes de journaux disposées devant un kiosque.

Sexe et politique - Qui couche avec qui ? La traque.
Un titre qui laisse rêveur...

J'en ai vu des unes qui sentent le scandale (et en Suède, cela foisonne, et beaucoup plus qu'en France, croyez-moi). Mais là, c'est gros, tout de même. Un peu trop pour être sérieux. Mais peut-être suffisant pour être corrosif.

Saturne, c'est un nouveau journal satirique bimensuel qui, d'après ce que j'ai pu comprendre, se veut singulier. Avec des unes (pas forcément très révélatrices du contenu ni de la teneur des articles) comme cela, il l'est. Et il attire le client, puisque les numéros partent apparemment comme des petits pains. J'aurais dû en acheter un. La satire n'est pas le monopole du Canard, tout de même.

Voilà. C'était juste pour mettre ce soir en valeur un nouveau (enfin jeune, dirons-nous) titre de presse francophone. Car de nos jours, lancer un journal de presse écrite, c'est plutôt rare et risqué.

Retour de Zidane et délires complets.

L'annonce du retour de Zinédine Zidane dans l'équipe de France de football, dans un paysage où, affirment les sondeurs, les Français comptent parmi les peuples les plus pessimistes d'Europe, aura-t-elle un effet sur la confiance, notamment envers le personnel politique ?


C'est moi qui suis trop "journalistiquement exigeant" ou il faut vraiment avoir du temps à perdre pour se poser cette question ?

Bon bah non.

Mauvaise nouvelle pour TF1 et France 2, Discovery a atterri sans encombre. Pas d'images exclusives des astronautes en train de griller, pas d'extrait exclusif des hurlements des pilotes dans le cockpit, pas de spectateur se rinçant l'oeil devant les débris de l'engin, content d'être le premier à voir le feu d'artifice.

Parce que, quand même, qui peut bien regarder un atterrissage de navette spatiale autrement que dans l'espoir d'assister à un "événement" ? Un atterrissage sans encombre, c'est vraiment très ennuyeux. Et c'est pour cela que je suis parfaitement d'accord avec ce que dit Be-rewt. TF1 et France 2 ne se sont pas découvert une passion subite pour la conquête spatiale. TF1 et France 2 ont juste parié sur un éventuel crash.

Et puis, je suis tout de même curieux de l'ampleur médiatique que prend ce voyage (et ce avant même le décollage de la navette et la perte de cette fameuse mousse isolante). Accordait-on une place si importante à ces voyages avant l'explosion de Columbia en 2003 ? Cela mérite-t-il la une des journaux, que ce soit en France ou en Suède ?

On ne m'enlèvera pas de l'esprit qu'une certaine partie de la sphère médiatique, même si elle ne le dira pas, espérait qu'il se passe "quelque chose" lors de ce voyage. Et bien non. La prochaine fois, Lagaf et Coca Cola n'interrompront pas leurs programmes. Parce que je le répète, un atterrissage de navette, c'est vraiment très long et très chiant. Mais ça permet à ces messieurs de s'entraîner à faire du direct, cela ne doit plus être une habitude chez eux.

8 août 2005

Insectes en gros plan et autres bébêtes curieuses.

S'il y a un domaine sur lequel je n'ai pas perdu au change en adoptant un nouvel appareil photo, c'est celui de la macro. L'optique Zeiss fait des miracles, c'en est presque trop facile. L'occasion de se pencher plus en avant sur ces petites bestioles qui piquent, font du miel, se cachent au moindre mouvement suspect, font du bruit la nuit dans les chambres à coucher ou participent pleinement à la chaîne alimentaire et environnementale.

Deux abeilles sur un chardon violet. Photo presque symétrique.
Ayer, Suisse (VS). Deux abeilles sur un chardon. Une photo dont, je dois l'avouer, je ne suis pas peu fier. Que ce soit au niveau des couleurs, de sa netteté et de la disposition des abeilles qui ne s'étaient pas encore envolées. C'est actuellement le fond d'écran de mon ordinateur.

Des centaines de petits papillons orange.
Montpetot, France (25). Des centaines de larves viennent d'éclore, donnant lieu à une cohue sans nom. Des pertes sont à craindre, évidemment.

Une sorte de sauterelle camouflée.
Source de l'Ain, France (25). La photo la plus étrange que j'aie pu prendre ces vacances (pardon pour le léger flou, la bébête bougeait vite). Une espèce de sauterelle munie d'ailes dont le camouflage s'adapte parfaitement au revêtement du chemin goudronné. Bluffé.

Un bourdon et un coléoptère vert métallisé.
Grindelwald, Suisse (BE). Un coléoptère vert métallisé et un bourdon sur un chardon. J'adore toute cette vie qu'il peut y avoir ne serait-ce que sur un bout de verdure.

Une grosse sauterelle.
Les sauterelles n'étaient pas rares cette année, mais elles étaient petites. Celle-ci est l'une des plus grosses que j'aie vues.

Un outil pour vaporiser de l'insecticide.
Alors, la prochaine fois que vous serez importunés par des insectes (ne vous inquiétez pas, je sais ce que c'est, un mouche taon dans une pièce et c'est pour moi), pensez à la vie qu'ils apportent, au miel qu'ils fournissent et au travail de recyclage qu'ils produisent. On leur doit un peu plus que l'on ne pense.

7 août 2005

14 juillet, Chasseron, cantiques à Dieu et fête nationale.

Levés aux alentours de 5 heures pour aller voir le soleil se lever au Chasseron (canton de Vaud, 1611m). En bas, il fait beau, presque doux. Petite marche rapide d'une bonne vingtaine de minutes pour nous retrouver à son sommet. Beaucoup de vent, là-haut, on ne regrette pas d'avoir emporté une petite laine. Un groupe de personnes qui sont venues pour la même chose que nous est là aussi.

Lever de soleil, encore peu de lumière.
5h51, le soleil se lève à peine. Dans le creux, à droite, on distingue le lac de Neuchâtel.

Une brume de chaleur empêche malheureusement de voir la chaîne des Alpes et le Mont Blanc au sud. On distingue son dôme, mais une légère déception est là. Une prochaine fois !

Une plante grasse illuminée par le soleil levant.
Une petite plante grasse d'altitude éclairée par le nouveau soleil. J'adore la lumière du matin.

Tout à coup, alors que le soleil a entièrement franchi la ligne d'horizon, des voix s'élèvent. Le petit groupe qui assistait en même temps que nous au lever du soleil commence à chanter. "Béni soit le seigneur", répété une dizaine de fois. Ils chantent bien, en choeur. Mais alors. Au sommet d'une montagne, à 6 heures, entendre les louanges au seigneur, cela ne me met guère de bonne humeur, surtout un jour de fête nationale laïque (ah oui, c'est vrai, nous n'étions pas en France...). En réponse à cette agression sur fond de prosélytisme, nous nous demandons s'il ne faudrait pas que nous prenions notre plus belle voix et que nous chantions la Marseillaise. Juste pour rire. Un pugilat au sommet du Chasseron à 6 heures du matin, ça aurait eu de la gueule.

Tant pis, nous redescendons, et les laissons tranquilles vaquer à leurs saines occupations.

6 août 2005

Quand Joi Ito est là où on ne l'attend pas.

Petite surprise en parcourant cet article du NY Times ce soir et en voyant le nom de son signataire (très populaire au sein d'une partie de la blogosphère). Encore plus surpris quand j'en lis la teneur. Parce que l'oubli, c'est le meilleur moyen de laisser refaire des atrocités. A l'heure où le Japon repense à l'armement atomique pour contrer les velléités de ses voisins. A l'heure où l'Iran met un sacré camouflé à l'Union Européenne et à la communauté internationale. Alors tout, sauf l'oubli.

Le jeu des différences.

Un troupeau de vaches.

Un autre troupeau de vaches.

Une de ces deux photographies a été prise en Suède, l'autre en Suisse. Sauras-tu, ô fidèle lecteur(trice), argument(s) à l'appui, reconnaître les vaches scandinaves de leurs homologues vaudoises ?

12 juillet, VTT, frontière franco-suisse.

Cela faisait environ trois ans que je n'était plus monté sur un VTT. La reprise a été parfois douloureuse, dans la mesure où j'avais juré que jamais je ne descendrais plus bas que le moyen plateau. Et ce n'étaient pas les montées fortes pentes murs qui manquaient. Mais quel plaisir que de pouvoir profiter de milliers de chemins forestiers, d'itinéraires qui passent par des belvédères, des lieux-dits improbables ou des granges isolées...


Une gentiane jaune, cette plante si caractéristique du Haut-Doubs.

On est tranquille, lorsque l'on fait du vélo en montagne. On ne fait pratiquement pas de bruit, parfois on surprend des chamois ou des renards. On peut prendre les tout petits chemins, ceux qui laissent à peine passer un homme. Parfois on entend un beauf, au loin. Il prend plaisir à faire hurler son gros machin (un 4x4, une moto trial ou un quad, au choix). Parfois ils sont même plusieurs, en convoi, à rompre le silence et à arracher tout sur leur passage. Plus on est cons, plus on rit. Les mêmes qui viennent vous parler de défense de l'environnement et de "vacances vertes".

Une borne et un mur en pierre.
Une borne et un mur marquent la frontière franco-suisse en pleine forêt. A droite, la Suisse.

Et la voilà, cette frontière. Même en pleine forêt, elle est visible. Mais on la traverse allègrement, pour voir si c'est différent d'être d'un côté ou de l'autre. Pour voir si les sous-bois sont mieux entrenus à droite ou à gauche. On en viendrait presque à vérifier si les essences d'arbres sont les mêmes. Et on constate que oui, et que la politique n'a évidemment pas d'emprise sur la nature.

On est bien, là, sur la frontière. Et on la franchit. Rien à déclarer, sauf une gourde.

Juste en passant.

Un coléoptère vert sur une tige.

A la demande expresse de Miss Lulu, voici la photographie qui me sert actuellement de fond d'écran. Un joli coléoptère vert métallisé. Après, ne m'en demandez pas trop, mes connaissances en sciences de la vie s'arrêtent là.

J'en profite pour dire que j'aimerais bien écrire aujourd'hui un billet sérieux sur l'événement qui a eu lieu il y a 60 ans. Un billet complexe, rigoureux mais humain. A défaut de style et de compétence, je m'abstiendrai sans doute et irai lire certains qui ont vraiment l'art de présenter et de dire les choses.

4 août 2005

10, juillet, Nozeroy et Mièges, Jura.

Une vieille horloge publique sur un mur de pierre.

Il existe encore en France quelques villages sur lesquels le temps semble n'avoir aucune emprise. On marche dans leurs rues désertes doucement, de peur de déranger.

Il y a bien des vitrines de magasins bien arrangées dans lesquels la vie semble recluse. Et ces traces de l'histoire, ces statues d'angelots et ces saints martelés probablement lors de la Révolution.

Un fronton renaissance dont les sculptures ont été martelées.

L'histoire d'une société pleine de contradictions.

Une fenêtre au-dessus de laquelle il est taillé dans la pierre la devise Dieu et Patrie.

Pierres vivantes, alors.

3 août 2005

9 juillet, départ.

Départ en vacances d'été. Trois ans que cela ne m'était pas arrivé. Vers l'est. Le temps s'est un peu éclairci après l'averse de la nuit et, de toutes manières, peu importe le temps, car il faut bien partir. On ne sait pas encore que c'est un soleil radieux (au grand dam des nappes phréatiques) qui nous accompagnera pendant ces trois semaines.

Un TGV qui roule vers Lyon avec le nouveau logo de la SNCF

Le long de l'autoroute, juste après Paris, un TGV nous dépasse. Le temps de le photographier et je m'aperçois que j'ai raté un train quand je vois que la SNCF s'est dotée d'un nouveau logo. Normal après tout, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas regardé la télévision française. Et de constater qu'un site (bouh, tout en flash) avait été créé spécialement pour l'occasion et que toute l'identité (sonore et visuelle) de l'entreprise a été revue (même les annonces faites en gare, apparemment). Et de voir agréablement que le choix musical (Ghinzu, qui ne sont plus tout à fait des débutants) était fort bien trouvé (il faudra que je reparle de ce groupe belge un jour, tiens... Ahhh, The Dragster-Wave...). Et de voir une publicité plaisante à regarder mais qui aurait très bien convenu à Renault, EdF ou à Danone. Des grandes idées très générales et très bien-pensantes-corporate-humanistes-creuses et floues qui sont apparemment à la mode aujourd'hui. Bref, je m'égare, surtout que ça sent un peu le réchauffé, là.

Une averse glaciale nous cueille après Besançon. En moins de cinq minutes, le thermomètre extérieur de la voiture passe de 15°C à 7°C. Pour un 9 juillet, c'est un peu raide. Courage. Il en faut, surtout en constatant le nombre d'inconscients qui roulent sans phares alors que les trombes d'eau font croire que l'on se trouve en Inde au moment de la mousson.

Et les montagnes arrivent. Les sapins aussi. Mais vous vous doutez bien que les sapins, maintenant, cela ne me fait plus grand-chose... Mais les montagnes, par contre, si. Car, malgré ce que beaucoup de personnes croient, la Suède n'est pas un pays montagneux. Le Kebnekaise pointe seulement à 2111 mètres. On est toujours un peu surpris quand on entend des Suédois dire qu'ils vont faire du ski en France.

Vue en hauteur du Château de Joux et du Fort Mahler.

Et la Cluse et Mijoux juste avant la fin. Le Château de Joux (à gauche) se dresse toujours fièrement sur son pic rocheux. Le Fort Mahler, cette forteresse obsolète de 1850 de l'autre côté de la cluse, est là, toujours aussi laissé pour contre.

Bien arrivé. En territoire connu presque par coeur, mais avec un plaisir sans cesse renouvelé.

2 août 2005

Cathédrale de Rouen, de Monet aux pixels.

Avant de vous parler un peu de mes vacances, je reviens rapidement sur ce qui en ce moment dynamise un peu le centre historique de Rouen, cette jolie ville médiévale à une heure de Paris qui s'enfonce doucement mais sûrement dans la morosité.

Le centre historique de Rouen, c'est avant tout cette cathédrale qu'il est impossible de manquer. Et pour cause, sa flèche culmine à 151m, ce qui en a fait le plus haut monument du monde avant la construction de la Tour Eiffel. Un bâtiment imposant qui attire donc l'oeil, et accessoirement la lumière si particulière de la Normandie.

Sujet de choix pour Claude Monet qui, entre 1890 et 1894, peindra une trentaine de fois le portail de Notre-Dame de Rouen à différentes heures du jour, apportant une pierre historique à l'impressionnisme.

C'est pour rendre hommage au peintre que se tient depuis le 4 juin (jusqu'au 17 septembre) un spectacle monumental (déjà montré l'année dernière mais je n'étais pas sur Rouen) qui consiste à projeter sur la cathédrale des couleurs qui la transforment en peinture géante.

Difficile de prendre des photos la nuit avec un appareil dont l'ouverture n'est pas la principale qualité. Pendant que je cherche à stabiliser mon appareil lors de la prise de vue au quart de seconde, je regarde en souriant tous ces gens qui n'hésitent pas à gâcher de la pellicule ou de l'espace mémoire en photographiant au millième de seconde et au flash un bâtiment de nuit qui se trouve à plus de 80 mètres d'eux. Mais bon.

La cathédrale de Rouen sans projection.
La belle de nuit, avant le spectacle. On distingue l'imposante flèche noire au fond.

S'il y a un mot à garder, ce sera "impressionnant". Les projections sont de très grande qualité et s'adaptent parfaitement à la façade gigantesque de l'église. C'est techniquement très maîtrisé. La musique qui accompagne la projection de 15 minutes est parfois étrange (on se croirait par moments dans Shining), mais parfois très bien choisie (j'ai particulièrement apprécié le Satie de la fin).

La cathédrale colorée en couleurs chaudes.
Des couleurs chaudes qui permettent aux statues de Saints récemment restaurées d'être bien mises en valeur.
La cathédrale éclairée par du jaune et du bleu.
Des couleurs de jour qui rendent le bâtiment moins net.

Illumination de bleu.
Dans un coin on peut apercevoir une projection des tableaux de Monet.

Des rayures blanches et noires.
La cathédrale est très impressionnante sous ces couleurs, elle ferait presque peur.


Référence bichromique à Roy Lichtenstein qui aura manipulé les toiles de Monet (à voir par-là).

Chapeau bas à l'organisation de ce spectacle.

Le spectacle a lieu tous les soirs, à la tombée de la nuit, sur le parvis de la cathédrale de Rouen jusqu'au 17 septembre 2005.

1 août 2005

Bon bah euh... C'était bien, quoi...

Des vaches montbéliardes rassemblées qui regardent le lecteur...
Pendant trois semaines, les vaches montbéliardes se sont substituées à mon ordinateur portable. Un bien fou, vous ne pouvez pas savoir.

Le monde tourne-t-il toujours rond ? S'est-il passé des choses sur Internet ? Vous m'aiderez à sélectionner les meilleurs passages, car, avec 2820 articles non lus dans mon aggrégateur, je crains de passer à côté de l'essentiel.

Le temps de trier environ cinq cents clichés et je vous écris ma carte postale vaudoise, promis. Heureux de vous retrouver, en tout cas.