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Carte postale suédoise: septembre 2005

27 septembre 2005

Le Louvre et la photographie.

Faites passer le message avant qu'il ne soit trop tard.

Sim City, le jeu sympa à l'idélogie qui ne sent pas très bon.

Une ville de Sim City ressemblant à New-York.
Quelques heures passées perdues sur Sim City 4. Pas trop mal, non ? Il manque seulement les monuments célèbres...

Parmi les rares jeux sur ordinateur auxquels j'ai eu l'occasion et l'envie de m'adonner dans ma jeunesse (c'est bien loin tout cela...) se trouve Sim City, le jeu "mythique" développé par Electronic Arts au début des années 90. Au début il était simpliste. On établissait des zones d'habitation, des industries et des commerces, on regardait le tout pousser, c'était marrant. La complexité est apparue avec le temps, les graphismes sont devenus plus jolis, on était dorénavant capable de jouer sur davantage de paramètres. Et c'est là que la question de l'algorithme du jeu s'est vraiment posée. Quels sont les facteurs qui font que l'on gagne ? Quel genre de population fait que les finances de la mairie sont dans le vert ? Quel politique faut-il mener pour que sa ville prospère ?

Mine de rien, elles sont importantes, ces questions. Car à l'heure où les jeux vidéos (qui touchent des cibles relativement jeunes et "manipulables") se vendent parfois mieux que les films, on ne peut plus tellement nier l'influence que peuvent avoir les producteurs d'amusement numérique sur un certain nombre de personnes.

Dans Sim City nouvelle génération, pas de choix idéologique à faire pour que sa ville prospère. Pas d'alternative. Si l'on ne suit pas le schéma mis en place par les programmeurs, c'est la faillite assurée. Et ce schéma, il ne sent parfois pas très bon.

Il est tout d'abord évident que d'avoir des pauvres dans sa ville, c'est très mauvais, que ce soit au niveau de la délinquance ou des rentrées d'impôt. Il ne faut donc pas hésiter à rendre les zones d'habitation un peu rares pour créer une spéculation immobilière qui fera monter les loyers, ce qui ne manquera pas de faire déguerpir nos pauvres qui l'auront bien cherché, vu qu'ils ne rapportent rien. Ensuite, il faut bien noter que les financements des écoles rapportent moins que l'aide allouée au développement des industries. Et si jamais elles sont polluantes, c'est le banco assuré, puisqu'on peut gentiment taxer tout ce petit monde. D'ailleurs, lorsqu'il y a une décharge municipale à créer dans la ville, n'hésitez pas à l'implanter dans un quartier d'habitation peu fortuné, votre conseiller ne vous dira rien. Par contre, si vous avez l'outrecuidance de l'installer dans une zone où le bâti atteint des prix pharaoniques, il criera très fort. Enfin, si jamais la protection de l'environnement n'est pas votre tasse de thé, ce n'est pas grave. Il est toujours plus rentable de délaisser complètement une zone de votre ville et d'y rejeter tout ce qui vous encombre. Le retraitement et la protection, ce n'est définitivement pas rentable. Et pas bon pour la croissance, sacro-saint mot de ce jeu, puisqu'il faut sans cesse tout faire pour développer votre ville.

Une idéologie sous-jacente franchement malsaine et que je n'avais pas tellement remarquée dans ma jeunesse. Comme quoi, on grandit.

26 septembre 2005

Parce que Stockholm, c'est aussi cela.

Un écureuil assis sur un bout de bois.

25 septembre 2005

Géopolitique appliquée.

Soirée slave à la Gula Villan. Les chansons entraînantes s'enchaînent, les danseurs passablement éméchés nous gratifient de mouvements intrépides. Pas à dire, les Russes et les Polonais savent mettre l'ambiance. Ce qui me rend de plus en plus impatient d'aller voir la mère Russie dans deux mois.

Comme toujours lors de ces soirées, on fait connaissance, on socialise avec des personnes auxquelles on ne parlera certainement qu'une fois. Toujours les mêmes questions, toujours les mêmes réponses.

Je m'intègre dans un petit groupe qui a l'air de discuter joyeusement. Une fille et un garçon se sourient, ils ont l'air de bien s'entendre, je les écoute parler de leurs études. Arrive l'inévitable "de quel pays viens-tu ?". Il a l'air gêné, son visage se crispe et son anglais devient tout de suite moins bon. Il bredouille "je suis palestinien". On a l'impression que cette question le chiffonne à chaque fois qu'on la lui pose.

Le sourire de la fille disparaît et laisse place à un masque. Je sens que l'ambiance va tourner au vinaigre. Et je crois qu'il a compris. Il n'insiste pas et fait disparaître son sourire, apparemment aussi déçu que la personne qu'il a en face de lui.

Sa mère est israélienne. Il tourne les talons. Elle fait de même. Ils se séparent d'un commun accord. Je ne sais plus trop ou me mettre, cherchant un autre groupe. Vite.

Les contes de fées, ce sera pour la prochaine fois. Même à des milliers de kilomètres, les maux ne s'estompent pas. Et rendent terriblement triste votre serviteur qui a parfois des rêves irréalistes de paix.

21 septembre 2005

De l'imperfection de la moyenne.

On entend souvent dire, lors du bulletin météorologique "les températures sont au-dessus (en-dessous) des normales saisonnières" (pour reprendre la formule consacrée). Une phrase qui me fait souvent bondir. Car le problème d'une moyenne est que... Justement, c'est une moyenne.

Courbe des températures à Stockholm.
Courbe des températures à Stockholm. La ligne noire représente la moyenne, la bleue les minima et la rouge les maxima. Source : SvD.

Prenons par exemple cette bouteille de lait la courbe des températures de Stockholm en ce moment. Elle a des allures de sismogramme, cette courbe, oscillant de températures chaudes (à l'échelle de la Suède) en températures plutôt fraîches (il y a quelques jours nous avions 3°C au matin). Presque jamais elle ne suit la courbe des moyennes. Et pourtant, en la regardant globalement, elle s'y conforme (presque, on peut quand même voir que les températures sont un peu au-dessus de la moyenne), étant tantôt au-dessous, tantôt au-dessus.

Et que retient notre mémoire, qui marche à très court terme ? "Ohlala qu'est-ce qu'il fait froid aujourd'hui !", tout en oubliant qu'il y a deux jours il faisait chaud, et vice-versa. Car, bon an mal an, les températures ne sont pas forcément bien extraordinaires, bien que n'étant jamais, par définition, conformes aux moyennes.

Car la notion qui manque à la phrase prononcée au bulletin météorologique est bien évidemment celle d'écart-type, chiffre qui doit être non-négligeable dans notre cas. Mais la télé est grand public. Alors, pour être compréhensible, on élude une donnée, tout en en rendant une autre totalement inutile.

Ou alors en prononçant cette phrase on en a tenu compte mais on ne le dit pas, et cela veut dire que je suis mauvaise langue. Ce qui ne m'arrive jamais, vous le savez...

20 septembre 2005

On y croit.

Je vais passer les deux prochains mois à chercher une "Master thesis" (l'équivalent d'un travail de fin d'études en école d'ingénieur) qui devrait commencer début janvier. Un dernier travail de six mois avant d'arrêter les études.

La tâche ne s'annonce pas forcément aisée car je ne veux pas rater mon coup, dans la mesure où j'aimerais transformer ce stage en pré-embauche. Donc autant chercher dans un domaine qui me plaît vraiment, à savoir (vous commencez à le savoir) la sécurité informatique ou les ERP et le Knowledge Management. Dans la mesure où j'ai le champ libre, il va falloir faire des choix. En Suède ? En France ? Ou encore ailleurs ?

J'avoue que cela me dérangerait un peu d'avoir ma première embauche en France (et très vraisemblablement en région parisienne). Je vivrais cela un peu comme un enterrement. Passer mes journées à parler français alors que j'ai passé deux années extraordinaires à parler toutes les langues (enfin n'exagérons pas, nous allons nous arrêter au suédois, à l'anglais et à l'allemand), cela me paraîtrait incroyablement fade. Même s'il ne s'agit peut-être pas de faire le difficile, car je sais qu'en Suède cela ne sera pas forcément facile. Ou alors encore ailleurs ? Soyons fou, tiens.

Allez. Retroussons nos manches. Parce que, on a beau dire, on ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche.

Niveaux de langage.

Graffiti écrit en japonais.
Graffitis asiatiques sur une paroi en bois. J'avoue que je suis incapable de savoir si c'est du chinois ou du japonais, encore que je pencherais fortement pour du japonais. Quelqu'un est capable de traduire ? Si jamais c'est très grossier, vous m'excuserez, hein...

L'une des particularités du suédois est que c'est une langue qui a un argot relativement limité (même s'il existe tout de même). Avantage d'un côté (écouter des Suédois qui parlent entre eux n'est pas chose impossible, puisque beaucoup de mots qu'ils utilisent sont "standards"), tristesse de l'autre lorsque l'on compare à la richesse du français. Il n'est en effet pas rare d'entendre des Suédois dire qu'ils lisent bien le français qui est écrit dans les journaux mais qu'ils sont incapables de suivre une conversation entre deux personnes, jeunes de surcroît. Et il n'est pas plus rare de voir des gens avec les yeux écarquillés lorsqu'on leur explique qu'en français, presque tous les mots ont leur équivalent argotique et très courant. Vous avez appris le verbe "manger" ? Oui, mais beaucoup de personnes disent "bouffer". Vous n'avez appris que le mot "argent" ? Très bien, mais dans la rue on entend très souvent "pognon", aussi. Et "thunes", bien sûr. Sans oublier "blé". Et "flouze", évidemment. Sans parler d' "oseille", de "pèze" ou de "fric". Et j'en oublie, évidemment, puisque je n'ai retenu que les grands classiques.

Le cauchemar de toute personne apprenant le français. Car tous ces petits mots, bien qu'étant relativement "d'un ton familier", sont employés tous les jours. Ce qui rend la compréhension peu aisée pour quelqu'un dont le français n'est pas la langue maternelle. Et passer à côté de l'argot lorsque l'on apprend le français, c'est passer à côté de tout un pan de la culture de ce pays.

Mais quel argot apprendre ? Car s'il est une langue qui n'est pas codifiée et qui change selon les régions, les catégories de population ou encore le temps, c'est bien celle-ci. Ce qui entraîne quelques incompréhensions, et ce même entre des personnes parlant parfaitement le français.

C'est en 2002, lorsque j'avais quitté ma famille et ma région d'origine, que je m'en suis rendu compte. Rencontrer des gens venant des quatre coins de la France et voir que certains mots n'étaient pas compris. Et se demander d'où viennent ces mots que l'on connaît. Sont-ils régionnaux ? Sont-ils limités à une ville ? Ou ne sont-ils employés que dans la famille ?

J'ai toujours aimé jouer avec les mots, et surtout l'argot. Je pense écrire et parler dans un langage plutôt soutenu, mais je m'amuse également beaucoup à employer des mots très familiers (ce qui ne veut pas forcément dire grossier ni vulgaire, d'ailleurs...). Parfois j'aime tourner les pages de certains dictionnaires des synonymes qui comportent des mots argotiques. Et je suis souvent bidonné. Qu'il s'agisse de falzar, de tatane, de bibine (ou de combustible), de grolle ou d'arpion.

Rien à voir mais dans deux mois, je vais passer quelques jours à Saint-Pétersbourg. L'occasion de mettre un peu de rouge (sans mauvais jeu de mots) sur la carte et de contempler qu'il y a encore des choses à faire sur cette vaste Terre.


19 septembre 2005

À la demande générale...

Panorama sur Norrmalm et Gamla Stan.

... Un panorama du nord de Stockholm à partir du clocher de l'hôtel de ville. Mis à part le fait que mon carnet s'adapte très mal à la longueur de cette photographie, je reviendrai bientôt sur certains éléments contenus dans l'image. Car il y a beaucoup de choses à en dire (c'est tout de même bien dommage que je publie ces photos si tardivement, on croirait presque que je viens de découvrir la ville...).

17 septembre 2005

Le Riksdag en point de mire.

Vue en hauteur de Riddarholmen et de Gamla Stan.
Comme je ne savais pas quelle photographie mettre pour illustrer ce billet et que c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleurs soupes, voici la vue du jour sur Riddarholmen, Gamla Stan et Slussen depuis le clocher de l'hôtel de ville ouvert jusqu'à la fin du mois. La plus belle vue de Stockholm, je ne m'en lasse pas.

À l'heure où je prie pour qu'Angie ne prenne pas les rênes du Bundestag demain (et ma conviction s'est définitivement ancrée à partir du jour où elle a été reçue avec le tapis rouge par le petit Nicolas), ici en Suède, on commence à affûter les armes pour les élections de l'année prochaine.

Le premier ministre ("statsminister") sortant, Göran Persson (sociaux-démocrates [se]), a, comme on dirait chez moi, chaud aux fesses. Alors qu'il est au pouvoir depuis 1996 (rendez-vous compte... Combien de temps "dure" un premier ministre en France ?), son poste est actuellement menacé par son grand rival pour l'année prochaine, Frederik Reinfeld (modérés [se]). Petite révolution puisque la Suède, depuis 1932, n'a connu que 9 années de gouvernements n'étant pas sociaux-démocrates.

Vue en hauteur du Riksdag.
Le Riksdag ("parlement") sur Helgeandsholmen ("l'île de l'esprit saint"). À droite, le palais royal. Au fond, le Vasamuseet et le Nordiskamuseet ainsi que le musée national. Presque tous les lieux touristiques phares de Stockholm en une photographie.

Malgré ma très faible expérience de la politique suédoise, l'impression que j'ai en ce moment est que la Suède doute, et que ce climat est très propice à un changement de gouvernement. Les raisons ? Classiques, finalement. Un taux de chômage qui augmente et dont beaucoup de personnes doutent (un peu moins de 6% (.pdf) selon les sources). Une violence infantile qui se développe (et en Suède, c'est une première), des délocalisations qui se succèdent...

La route est encore très longue, mais la bataille est déjà bien engagée. Léger avantage aux modérés (centre droit) devant un Göran Persson (centre gauche) qui paraît un peu usé. Mais le vent a encore le temps de tourner.

Et pendant ce temps-là, à défaut de bagarres politiques, on discourt sur l'opportunité des distributeurs de friandises dans les écoles. Les arguments (de haut vol) fusent mais la paix est déjà déclarée. Pas très endurante, la blogosphère.

15 septembre 2005

Ipdrum, ne parlez pas de rationnel.

Aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de voir fonctionner "de mes yeux" Ipdrum, outil (d'invention suédoise mais développé par une entreprise norvégienne) qui a fait beaucoup parler de lui cet été (sauf sur la blogosphère francophone qui a été muette sur le sujet). Bref rappel des faits pour celles et ceux qui ne connaissent pas.

Vous connaissez toutes et tous Skype, logiciel mondialement connu de téléphonie IP. Ipdrum se propose d'utiliser ce logiciel pour relier deux téléphones portables n'importe où sur le globe. Comment ? Rien de plus simple. Prenez deux téléphones. Reliez l'un d'entre eux à un ordinateur via un câble qui permet de faire communiquer le téléphone avec Skype. L'autre téléphone (mobile) est celui que l'utilisateur va prendre sur lui. Vous avez donc un téléphone mobile qui, grâce à un abonnement chez un opérateur "classique", va utiliser Skype via un appel vers l'autre téléphone branché à l'ordinateur. Prenez maintenant exactement la même chose chez l'interlocuteur (qui peut vivre de l'autre côté de la planète), faites communiquer les ordinateurs via Skype et vous y êtes. Les deux personnes peuvent s'appeler de portable à portable pour le coût d'une communication locale (l'émetteur payant la communication entre son portable et l'autre téléphone fixe, le récepteur payant la communication Skypeout entre son ordinateur et son portable). Comme un schéma vaut mieux qu'un long discours, ceci (flash, à ouvrir avec votre navigateur Internet) pourrait clarifier mes explications confuses.

Au-delà de l'aspect technique qui n'a finalement rien d'exceptionnel, je voulais revenir rapidement sur la mise en oeuvre d'un tel procédé.

Tout d'abord, la simplicité. Vous aurez bien remarqué que pour effectuer un appel bon marché entre deux personnes n'importe où sur le globe, vous avez besoin de :
  • Quatre téléphones dont deux allumés en permanence
  • Deux ordinateurs allumés en permanence
  • Une connexion à Internet également ouverte en permanence
  • Deux abonnements Skypeout
  • Deux abonnements téléphoniques chez deux opérateurs quelconques
  • Deux câbles spéciaux qui constituent le produit que développe Ipdrum (et que l'on peut trouver à Stockholm pour environ 500 couronnes, environ 54 euros)
Vous aurez ensuite évidemment noté que cela n'est valable que si chacune des personnes reste dans le pays où est son ordinateur, ce qui restreint un peu la portée "révolutionnaire" de ce logiciel. Enfin vous aurez évidemment noté que cela fait payer le récepteur de l'appel, ce qui, fût-il d'accord avec le principe, peut engendrer moult problèmes.

Alors lorsque je lis les cris d'hystériques que peuvent pousser ici ou là les messies qui prédisent encore une fois la mort prochaine des opérateurs (cela fait environ 3 ans que j'entends cela) et quand je lis les commentaires dithyrambiques de ces gens qui tueraient père et mère pour pouvoir téléphoner pas cher entre l'Antarctique et le parc de Yellowstone, je me pose quelques questions.

Tout d'abord, d'ordre pratique. Ne faut-il pas avoir une case en moins pour accepter d'acheter un téléphone supplémentaire et laisser un ordinateur tourner nuit et jour, tout cela pour pouvoir appeler sur son portable une hypothétique connaissance qui se trouve de l'autre côté de la Terre (et qui aura, elle aussi, accepté de jouer le jeu) ?

Deuxièmement (et c'est là où je voulais en venir, finalement), je me pose un certain nombre de questions purement "éthiques" sur un tel outil. À l'heure où une certaine partie du monde commence à comprendre que les économies d'énergie ne sont pas qu'un vague épouvantail agité par quelques écolos idéalistes, est-il normal de vanter des dispositifs qui exigent que deux ordinateurs (dont la puissance sera inutilisée) soient allumés en permanence, tout cela pour que deux clampins puissent se joindre à tout moment ? Est-il normal que, pour des raisons économiques, on utilise une solution qui est tout sauf rationnelle sur le plan énergétique et logique ?

Dans un sens, cela me fait penser aux vols point à point. J'ai par exemple des ami(e)s autrichien(ne)s qui, pour payer moins cher, relient Stockholm à Vienne en passant par Londres. L'exemple est mal choisi car, qu'ils (elles) prennent ces avions ou non, ils décolleront quand même. Mais dans la logique énergétique, c'est à peu près le même principe. Un trajet qui correspond au double de la distance nécessaire et donc pollue deux fois plus. Alors qu'une solution est acceptable, on en prend une tout autre complètement aberrante mais moins chère. Un peu comme ces plats cuisinés fabriqués en Suède mais dont le poulet vient de Thaïlande. Le prix du poulet thaïlandais est tellement peu élevé que le surcoût dû au transport est amorti. Une hérésie sur le plan énergétique et environnemental.

Une petite réflexion qui me fait dire qu'un jour il faudra que j'écrive un billet sur les méfaits de l'informatique sur l'environnement. Car j'entends un peu trop souvent des informaticiens dire qu'ils travaillent dans "un domaine qui ne pollue pas". Hum.

Juste pour rire.

De l'importance de la ponctuation. Alors la question est évidemment : l'ont-ils fait exprès ?

En passant, ce soir il fait 4°C. Ça promet.

14 septembre 2005

Façons d'écrire.

Alors que je suis en ce moment embourbé dans les réseaux de Petri appliqués à la modélisation des process intervenant au sein des progiciels de gestion intégrés (ne vous trompez pas, ce que je viens de dire n'est que vent et évidence mais ça impressionne le novice), je vais faire une rapide digression socio-linguistique.

Pour rebondir (attention à ne pas se faire mal) sur une de mes précédentes notes, je voulais revenir aujourd'hui sur l'utilisation du courriel et plus généralement sur le message écrit sur Internet.

Alors que, suite à la montée en puissance du téléphone, l'idée même de message écrit disparaissait peu à peu de nos vies (privées, cela s'entend, je ne parle pas du cadre professionnel), je crois qu'Internet a, sans le vouloir, ressuscité un certain intérêt pour la chose écrite. Que ce soit par l'intermédiaire des courriels, des messageries instantanées ou des blogs. À l'heure où les hauts débits rendent le Podcast facile (que ce soit dans le sens descendant pour les billets ou montant pour les commentaires) et permettent des conversations audiovisuelles de bonne qualité, l'écrit va peut-être prendre du plomb dans l'aile. Mais il reste néanmoins l'une des clés de voûte de l'Internet d'aujourd'hui.

Et il n'est pas sans poser de problèmes, le message écrit. Je ne reviendrai évidemment pas sur l'éternel épouvantail qu'est le langage Sms des p'tits djeunz dans le move, vous vous doutez bien de quel côté de la barrière je me situe. Il n'y a d'ailleurs plus forcément grand-chose à rajouter à ce débat maintes fois rencontré dans la blogosphère ou sur les forums de discussion.

Le point sur lequel je voulais revenir aujourd'hui est l'usage même du langage écrit sur Internet. Ces derniers temps, j'ai fait face à deux principaux problèmes, à savoir la forme et le fond.

La forme, tout d'abord, et c'est ce qui fait référence à mon précédent billet. Je crois (et je ne crois pas forcément me tromper) qu'un certain nombre de personnes n'ont pas encore intégré la notion même de message écrit sur Internet. Ne recevez-vous pas souvent des courriels où l'on ne vous dit même pas bonjour au début alors que vous ne connaissez son émetteur que très peu ? N'entendez-vous pas souvent des personnes vous dire "oh, ce n'est pas très bien écrit, mais bon, ce n'est pas grave, ce n'est qu'un courriel" ? N'avez-vous pas cette impression que certaines personnes oublient tout lorsqu'elles font face à un ordinateur ?

Personnellement, je crois que rien ne différencie le message "virtuel" du message "réel". Lorsque l'on envoie une lettre écrite au Conseil général de son département pour demander une aide, on y met (plus ou moins) les formes. Pourquoi ne serait-ce pas la même chose lorsqu'on le contacte par courriel ? Est-ce dû à un manque d'expérience qui fait croire qu'Internet est un univers "décomplexé" ? Est-ce une méconnaissance du langage écrit de manière générale ? Ou est-ce tout simplement de la fainéantise ? Je ne sais pas, et je crois que les raisons sont multiples.

[Anecdote qui n'a pas forcément grand chose à voir mais j'avais envie de la raconter]
Récemment, un étudiant indien qui suit en même temps que moi un cours a envoyé un courriel sur une liste de distribution destinée aux élèves et enseignants de ce cours. C'est un étudiant très poli et qui, malgré son anglais relativement basique, s'exprime de manière plutôt correcte. Son courriel ressemblait à peu près à ceci:

Hi
Is it possible to have the lecture slides of the presentation u gave last week it would be very appreciated
C u

En faisant abstraction de l'usage un peu rude d'une langue qui n'est visiblement pas sa langue maternelle, je note tout de même que je n'oserais jamais écrire "C u" à un de mes enseignants, fût-il très proche de moi. Ce qui me fait vraiment dire que certaines personnes ont vraiment un problème avec le langage écrit sur Internet.
[Bref, ce n'est pas forcément très intéressant tout ça]


Deuxième point, le fond. J'ai mis beaucoup plus de temps à constater ce phénomène. Peut-être par ce qu'avant je n'utilisait pas le medium Internet pour débattre ou avancer des idées. Cela peut paraître étrange, mais j'ai parfois été très surpris par des personnes que j'adore "dans la vraie" et avec lesquelles, sur Internet, j'ai multiplié les incompréhensions. À travers des courriels auxquels il manquait certains mots pour lever toute ambiguïté. Sur ce carnet même, je ne dirais pas que je me suis disputé, mais plusieurs fois j'ai senti en moi une sorte de tension qui me faisait craindre une grosse incompréhension.

On me dira qu'un smiley résout bien des choses. Mais tout de même. Pourquoi est-il systématique de recourir à ces symboles que l'on n'utilisait pas (et que je me refuse toujours à utiliser) lorsque l'on écrivait des lettres ou des cartes postales ? Pourquoi Internet échappe-t-il à la règle ?

Peut-être parce que, sur Internet, on a voulu substituer l'écrit à la parole. On a voulu appliquer les mêmes mécanismes que ceux que l'on applique à l'oral. On a voulu rendre l'émotion que l'on distille lorsque l'on parle avec son interlocuteur les yeux dans les yeux. Exercice difficile et qui, à mon avis, appauvri la force que pouvait avoir l'écrit sur l'oral.

Non, je n'écris pas sur ce carnet comme je parle tous les jours. Je ne considère pas ce carnet comme un substitut à mon absence physique. Et c'est pour cela que nombre de personnes me disent que je ne suis pas forcément semblable à l'écrit et à l'oral. Et c'est peut-être pour cela que j'ai toujours eu une certaine réticence à donner l'adresse de ce lieu à des amis ou à de la famille. Une utilisation différente de l'oral et de l'écrit. Elle est peut-être là, la clé.

Autant de questions qui m'ont fait écrire ce billet particulièrement décousu, ennuyeux, et démesurément long.

Rien à voir mais en ce moment, j'écoute Nulla in mondo pax sincera, motet de Vivaldi, interprété par Emma Kirkby. C'est vraiment de toute beauté.

13 septembre 2005

Taquinerie.

Alors que la France entière se pâme devant les débuts de Desperate Housewives sur Canal+ en crypté, ce soir c'est la deuxième saison qui commence en Suède sur Kanal 5, chaîne hertzienne. Avec la quatrième saison de Six feet under à laquelle nous avons eu droit au printemps, j'ai trouvé là une occasion de taquiner les amateurs français de séries américaines bien faites.

Comme quoi, le fait de sous-titrer une série plutôt que de la doubler a, au-delà de l'agrément linguistique, l'avantage d'accélérer les diffusions.

Oui, je l'admets, parfois je suis faible et me vautre dans le canapé du salon en regardant des séries américaines à budgets colossaux. Mais bon...

11 septembre 2005

Le blog ? Un truc d'égocentrique !

Un requête j'aime toi et ton blog remplacée par j'aime moi et mon blog

(obtenu en faisant joujou pour envoyer des referrers "discrets" dont je vous ai parlé dans mon billet précédent)

Google a décidément tout compris aux blogs.

Une jolie histoire d'amour.

Il y a une semaine, quelqu'un est arrivé sur ce carnet en tapant la requête bix.morgan (et pour cause, j'arrive deuxième).

Est-ce un message secret de quelqu'un qui a voulu me dire quelque chose ? Est-ce un blogueur fou qui veut répandre une rumeur encore plus folle ? J'attends en tout cas la confirmation expresse (ou le démenti, mais ça serait triste) des intéressés.

Les billets doux par referrers, il faut avouer que ça serait très tendance et particulièrement efficace. Vous me croyez si quelqu'un est venu ici en tapant "par hasard" la requête suivante (oui je ne vous en avais pas parlé, j'en étais tout chose...) ?

Ah, les ragots de cour de récré... J'adore.

10 septembre 2005

Eternal smile.

Ce soir j'ai revu pour la première fois depuis sa sortie au cinéma Eternal sunshine of the spotless mind. Et comme la première fois, je suis tombé sous le charme. Le charme des cheveux bleus de Kate Winslet. Le charme des jeux d'enfants sur la plage enneigée. Le charme de la musique qui accompagne les errances mémorielles de Jim Carrey. Le charme d'une histoire sans queue ni tête entre deux personnes qui ne regardent pas le lendemain.

Ce soir, à ma fenêtre, il fait 8°C. L'été est définitivement terminé, même s'il n'aura pas duré longtemps.

9 septembre 2005

Courriels et compagnie.

À travers l'adresse de courriel dédiée à ce carnet (carte_postale_suedoise chez hotmail point com), je reçois quelques messages de personnes qui passent par ici par hasard. Le plus souvent pour demander des conseils sur la Suède. Parfois même pour demander si je ne pourrais pas les aider dans leurs démarches. Et plus rarement pour des pures questions de travail en Suède.

Au-delà du fait que je ne détiens aucune réponse sur la Suède et que je me trouverais bien prétentieux à vouloir donner des conseils sur ce pays, je vois dans ces courriels plusieurs tendances générales.

Il y a tout d'abord des gens qui n'ont pas tout à fait accepté l'aventure que peut constituer un départ à l'étranger. Il y a des gens qui veulent tout savoir. Qui veulent tout planifier, qui voudraient presque être accueillis par un Français à la descente de l'avion, parce que, vous comprenez, on pourrait se perdre, avoir du mal à comprendre ce que nous disent les gens parce qu'ils ne parlent pas français ou avoir de mauvaises surprises. À ces gens je dis passez votre chemin, il n'y a rien à voir. Ce n'est pas en partant avec cet état d'esprit que vous tirerez pleinement parti de votre séjour à l'étranger. Je doute même que vous puissiez être heureux dans un pays qui bouscule vos petites habitudes de canapé. Tant que l'on n'a pas accepté que le voyage à l'étranger peut comporter un certain nombre de contrariétés ou d'incompréhensions, je pense que l'on ne peut pas aller bien loin.

Ensuite il y a ces gens qui voudraient que je les persuade de venir en Suède car ils ne sont pas très sûrs, l'Espagne est également très tentante pour venir étudier. Bien souvent ils ne connaissent presque rien du pays, ils savent à peine que sa capitale est Stockholm et non Helsinki (à ce propos voir le billet de Yo qui est très révélateur sur le sujet). Ils ont des doutes, l'hiver est rude, la langue n'est pas forcément évidente (non, en Suède, l'anglais n'est pas langue officielle). Et puis la nuit précoce en hiver rend les soirées sans fin un peu plus difficiles. Même réponse dans ce cas. Dès que vous avez un doute, ne venez pas. J'ai vu tellement de gens pester contre le froid, rester dans leurs appartements car dehors, on parle suédois, quelle honte !

Puis il y a les gens qui m'écrivent pour me signaler l'existence de leur carnet. Qui n'ont pas forcément l'humilité bien placée. Et qui ne se doutent pas qu'attirer les visiteurs, c'est long (et je peux vous dire que je sais de quoi je parle).

Enfin il y a ces gens opportunistes qui croient que je suis une FAQ à moi tout seul. Et qui voudraient que je leur fasse tout sous le derrière alors qu'ils ont à peine commencé leur courriel par "bonjour".

Tous ces gens, je ne les connais ni d'Ève ni d'Adam. Ils n'ont jamais commenté ici, ils ont juste vu une adresse électronique quelque part et ils n'ont pas hésité à écrire. Je leur réponds parce que je suis poli (ah parfois je ne réponds pas mais c'est vraiment parce que leur demande est à la limite de la caricature). Je passe du temps, mine de rien, à répondre. Et dans la moitié des cas je ne reçois même pas un merci. Comme si tout était dû.

Mais, vous qui lisez ces lignes, qui avez un respect pour l'autre dans sa différence culturelle, qui n'êtes pas engoncé dans les clichés et qui avez une once de politesse, n'hésitez pas. C'est avec plaisir que je vous répondrai.

7 septembre 2005

Schémas de pensée.

CNN :
I am stunned by an interview I conducted with New Orleans Detective Lawrence Dupree. He told me they were trying to rescue people with a helicopter and the people were so poor they were afraid it would cost too much to get a ride and they had no money for a "ticket". Dupree was shaken telling us the story. He just couldn't believe these people were afraid they'd be charged for a rescue.


Je suis assommé par une interview que j'ai faite avec Laurence Dupree, policier à la Nouvelle-Orléans. Il me disait qu'ils essayaient de sauver des gens par hélicoptère et que ces gens étaient si pauvres qu'ils avaient peur que cela leur coûte trop cher pour être pris en charge et qu'ils n'avaient pas de quoi payer un "billet". Dupree était atterré en nous racontant cette histoire. Il ne pouvait tout simplement pas croire que ces gens avaient peur que leur sauvetage leur soit facturé.

Je crois vraiment que cette catastrophe aura des répercussions qui mettront bien à mal le modèle américain de l'après 11 septembre. Car lorsque l'ennemi ne vient pas de l'extérieur, les plaies internes ne demandent qu'à s'ouvrir.

Citation d'actualité.

Entendu au zapping de Canal+ (extrait d'une interview au journal de 20h de TF1) :
On va bientôt payer plus cher un litre de super à la pompe qu'un litre de Beaujolais.

Oui, c'est un repère comme un autre, pourquoi pas.

Éclairages.

Une longue avenue traversée par des câbles tenant l'éclairage public.
La partie supérieure de Sveavägen, l'un des plus gros axes routiers de la capitale. Au fond on distingue le Wenner-Gren Center, institut scientifique spécialisé en sciences de la vie qui peut se targuer d'occuper l'un des bâtiments les plus horribles de la ville.
Vous remarquerez également qu'aujourd'hui il fait un temps splendide à Stockholm, les températures caniculaires (25°C, à l'échelle de la Suède c'est beaucoup) donnent à cette rentrée un air de vacances.


En passant ce matin le long de Sveavägen, je me suis dit que l'éclairage public est définitivement l'une des choses qui gâchent le plus la beauté de Stockholm. Des câbles omniprésents auxquels sont suspendus des globes qui sont tout sauf avenants.

Un système d'éclairage sans poteaux que l'on ne trouve pas en France mais que l'on peut apercevoir (à ma connaissance) dans toute la Scandinavie, en Allemagne et en Suisse. Et qui rend la tâche du photographe particulièrement délicate dans certaines situations.

6 septembre 2005

Attentions.

Le petit prince. Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants.
Aujourd'hui, c'était la Saint Lilian et Lilly.

C'est lorsque l'on n'y vit plus que toutes ces petites choses insignifiantes prennent finalement forme. Ces jolies cartes que l'on parcourt rapidement des yeux chez les libraires de France. Et qui, dans une boîte à lettre de Suède, parmi les prospectus, prennent une allure de trésor presque inestimable. Des mots, un livre, des histoires, des allusions, de vagues univers culturels bien absents ici.

Comme toujours, loin des yeux, près du coeur, la France.

5 septembre 2005

Max, le blogueur qui a tout compris.

Des galets gris et roses.
Nynäshamn. Les galets aux reflets roses attendent le coucher du soleil.

Cela fait environ une semaine qu'un certain nombre d'exemplaires du Blog de Max (écrit par l'auteur du blog éponyme) a atterri dans les boîtes à lettres de quelques sommités de la blogosphère francophone.

[Pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi l'affaire, Le journal de Max était le carnet (véridique ou pas, à vous de voir) qualifié de corrosif d'un homme qui déversait sa haine ordinaire sur ses collègues de bureau. Son auteur avait par ailleurs laissé un commentaire plutôt incongru sur cette note (et ce avant qu'il ne quitte son adresse Free pour une adresse plus "porteuse" et avant qu'il ne fasse baver de jalousie la blogosphère entière suite à un article dans Le Monde... Je ne m'en remets toujours pas, de ce commentaire....).]

Je ne descendrai pas en place publique un livre que je n'ai pas lu (et que je ne lirai sans doute pas s'il est de la même trempe misogyne et un soupçon beauf démago que le carnet dont il s'inspire).

Ce que je voudrais par cette note, c'est remettre en cause la méthode qu'a employée l'auteur pour la promotion de son livre, et par la même occasion taquiner (gentiment, il ne faut surtout pas y voir malice) tous ces blogueurs qui lui ont volontiers fait de la publicité sur leurs carnets à forte audience (ici, ici, ici et ici par exemple... Sinon ce monsieur a apparemment refusé de recevoir la "soupe", ce qui me fait dire qu'il est décidément quelqu'un de bien).

Un certain nombre de blogueurs sont mus par des idéaux qui voudraient que l'information ne soit pas biaisée. Ils ne manquent par conséquent pas d'épingler (à juste titre) les faiblesses dont certains journalistes peuvent faire preuve dans l'exercice de leur métier.

Parler d'un livre uniquement parce qu'on en a reçu un exemplaire gratuit, j'appelle cela une erreur de débutant qui est tout content de lui parce qu'à travers cet envoi on reconnaît qu'il a une certaine influence. Transformer une note en publi-communiqué parce que l'on a reçu un colis d'une personne qui a magistralement réussi sa campagne de promotion (des critiques a priori favorables alors que le livre n'a visiblement pas encore été lu), j'appelle cela de la faiblesse. Et à l'heure où l'on n'a de cesse de taper sur LLM qui multiplie les billets "promotion - renvoi d'ascenseur", je rigole un peu.

Car, le Max, mine de rien, il a tout compris à la blogo-hype. Un carnet à peine ouvert et des commentaires uniques laissés ça ou là pour ne pas dire grand chose (en laissant évidemment son url), une migration en .com parce que bon, voilà, des billets un brin corrosifs (servis par une jolie prose) pour attirer le chaland, des systèmes de liens réciproques pas forcément très sincères ("lie Max et Max te liera"), puis une fermeture mystérieuse. De quoi lancer de bonnes bases pour écrire un bouquin.

[Mode parano] Mon mauvais esprit me ferait presque dire que Max s'est toujours senti une âme d'écrivain et qu'il a voulu "tâter le terrain" pour voir si son style plaisait en ouvrant un blog et qu'il en a profité pour se trouver un carnet d'adresses blogosphérique qui lui assurerait quelques ventes sur Amazon. La suppression récente de toutes ses archives me fait d'ailleurs fortement pencher vers cette hypothèse.[/Mode parano]

Que l'on parle d'un livre que l'on a particulièrement aimé, oui, évidemment. Que l'on parle du livre d'un ami ou de quelqu'un que l'on aime, soit. Mais que l'on fasse la promotion du livre d'un homme dont on n'a jamais lu le blog ou dont on n'a pas particulièrement apprécié la prose, j'acquiesce un peu moins, fût-ce à travers le geste relativement élégant d'un envoi de livre dédicacé (et encore, je trouve cela particulièrement vulgaire, mais c'est un avis personnel). Les travers du journalisme de masse et des RP ont trop souvent été dénoncés par la blogosphère pour que ce ne soit pas à son tour d'en prendre le chemin. Donnez à un enfant une casquette Tartampion et il dira que les céréales de la même marque sont les meilleures, même s'il n'y a pas goûté.

On me dira que les sommités de la blogobille doivent recevoir souvent des livres dont elles ne parlent pas et que je leur fais sans doute un faux procès. On me dira sans doute que chacun écrit ce qu'il veut. Je n'ai d'ailleurs personnellement rien contre ce livre qui est peut-être très bon. Je trouve seulement que sa méthode de promotion est légèrement opportuniste.

En même temps. via cette note, c'est encore une sacrée publicité qui lui est faite, à ce bouquin. L'arroseur arrosé, quoi...

4 septembre 2005

Moment geek.

Après une petite demi-heure de recherche, j'ai trouvé la cause du problème soulevé par David et Didier : un bug présent dans Firefox. La molette ne marche pas dans les <div> ayant l'attribut overflow:auto (concrètement les tableaux équipés de barres de défilement). Espérons que ce bug sera résolu lors de la sortie de la version 1.1 .

En attendant, le défilement marche (à mon grand regret, si je puis dire) sous Internet Explorer. Et sous Safari, qu'en est-il ?

3 septembre 2005

Aide-mémoire et appel aux suggestions.

  • Comprendre d'où vient la barre du défilement du bas qui apparaît sous Firefox.
  • Revoir la police de caractère un peu petite et pas forcément très jolie.
  • Trouver un moyen rapide de mettre à jour les photographies qui sont à gauche.
  • Comprendre d'où vient le fond bleu du bas (alors qu'il devrait être caché par l'image).
  • Tenter de régler le problème soulevé par Samantdi (plus simplement régler le problème lorsque l'on utilise une résolution inférieure à 1024*768 problème apparemment réglé) et en profiter pour voir ce que tout cela donne sous des navigateurs plus "exotiques" type Lynx.
  • Aller courir une bonne heure pour m'aérer l'esprit, car la compatibilité est une chose on ne peut plus crispante. Enfin je valide, c'est déjà ça. Car modifier son gabarit sous Blogger (avec toutes les limitations techniques que cela suppose par rapport à un carnet hébergé "en propre"), c'est tout sauf évident pour moi qui suis loin d'être un professionnel du Html.

Mission (pas tout à fait) accomplie.

Après quelques heures d'énervement (merci Internet Explorer qui a la gentillesse de ne pas utiliser les mêmes "margin" et "padding" que les autres navigateurs), voilà le nouveau gabarit de la carte postale. Le site est (presque) valide, excepté un petit <br> (au lieu d'un <br />) laissé par Blogger dans le bandeau supérieur.

Je suis content, ce n'était pas une partie de plaisir. Ah, mais je vois à l'instant que le gabarit ne passe pas sous Firefox pour Mac OSX. Il faut dire que je n'ai testé que sous Firefox, IE (Windows) et Konqueror. C'est sans fin cette affaire...

Et il est vrai qu'après mûre réflexion, le défilement des cadres est un peu lourd à l'utilisation. Allez, on se frotte les mains et on y croit.

Ménage.

J'ai un tout petit peu de temps libre devant moi en ce début d'après-midi, je me sens d'attaque pour revoir le gabarit de ce carnet. Pour espérer peut-être valider cette page, et surtout pour donner un coup de frais avant d'entamer l'hiver.

Cheveux arrachés et mal de tête en perspective, d'autant plus que je ne garantis pas le résultat.

1 septembre 2005

Pensée du jour.

Je sais ce que l'expression "se faire dévorer par les moustiques" veut dire. Pis en une seule nuit, dis-donc.

Ça se fête.

Un pont de bateau en bois verni.

Pas grand chose à voir avec le billet précédent mais cela fait un an jour pour jour (et presque heure pour heure) que j'ai mis pour la première fois le pied sur le sol suédois. Je vous ferai grâce du sempiternel couplet "Ohlala bien des choses ont changé, je parle maintenant suédois, blabla" mais en tout cas cela me fait un petit quelque chose.

La leçon commence.

Un dôme protestant sous un ciel très bleu.
L'église Gustav Vasa sur Odenplan. A mes yeux l'une des plus belles églises de la capitale, que cela soit par la magnifique fresque qui orne sa coupole ou par son style baroque italien relativement incongru ici.

Après un mois de cours intensif de suédois, je faisais hier ma "vraie" rentrée. Petit amphithéâtre, beaucoup d'élèves. Cours sur les ERP (ou PGI si vous préférez). L'enseignant n'est pas encore là. Et je me l'imagine.

Pour un cours de ce type (très intéressant soit dit en passant), je m'attendais à un de ces beaux gosses sourire émaillé en costume noir. Une de ces personnes que rien n'arrête, à qui tout réussit. Ces gens que l'on voit sur les photographies illustrant les diaporamas insipides des bilans de résultats ou des présentations stratégiques.

Arrive un tout petit bonhomme en fauteuil roulant. Il ne doit pas faire plus d'un mètre quarante, avec des jambes et des mains qui sont presque totalement innervées. Il paraît très faible, ressemblant sur de nombreux points à Stephen Hawking. Il allume péniblement son micro à l'aide d'une petite tige en bois, la salle se tait. Une voix claire se fait entendre. Sûre d'elle.

Trois heures de grande qualité. Trois heures menées par un petit bonhomme qui en a évidemment remontré à tout le monde. À moi qui peux courir, écrire, me lever. À moi qui n'avais jamais eu un enseignant comme cela, puisqu'en France les personnes handicapées semblent condamnées à rester chez elles. À moi qui, en costume, ressemble à ces fameuses personnes que l'on trouve sur les plaquettes d'entreprise.

La leçon a commencé. Comme quoi, les idées reçues...