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Carte postale suédoise: janvier 2005

31 janvier 2005

Un monde d'ouverture.

Il est des jours où l'on est en droit de douter de l'humanité. Ou alors de l'intelligence, c'est selon.

Journal de France 2, 27 janvier. Une manifestante portant un t-shirt multicolore. Elle n'a sans doute jamais fait de mal à une mouche. Elle ne voudrait peut-être pas crier sur tous les toits qu'elle est homosexuelle. Mais voilà. D'autres ont décidé de crier haro sur sa "communauté". Parfois très violemment. Comme si elle n'était pas une femme à part entière. Elle ne veut pas être salie, traînée dans la boue à cause d'une chose qui ne regarde qu'elle. Alors elle descend dans la rue. Et elle croise Christian Vaneste, qui n'en est pas à son coup d'essai. Il sait qu'il est devant des caméras de télévision, que ce qu'il dit sera entendu. Il sait que son discours sera appuyé par un certain nombre de téléspectateurs. On croirait que cela lui donne du courage. Il veut sans doute montrer à son électorat qu'il n'a pas peur d'exprimer ses "valeurs". Insultes. Intimidations. Il désigne le t-shirt de la jeune fille, où il est écrit "homophobie".

Lui : Par exemple ce mot-là n'a aucun sens ! Homophobie. Quel est le contraire ? Hétérophobie ? Vous êtes bien d'accord ?
Elle : Et bien nous, nous ne sommes pas hétérophobes.
Lui : Les homosexuels sont hétérophobes, et hétérophobes, si vous traduisez, c'est raciste !
Elle : Ce ne sont que des raccourcis...
Lui : Qu'est-ce que c'est que l'homosexualité ? C'est tout simplement un apartheid entre les sexes.
[...]
Une autre manifestante : Les homosexuels sont-ils nuisibles à l'intérêt général ?
Lui : Oui.
L'autre manifestante : Oui ?
Lui : Oui.
L'autre manifestante : Et bien ça sera dit et j'espère que ça sera entendu.
Lui : C'est exactement le fond de ma pensée.


Comme quoi, on y voit encore des choses intéressantes, à la télévision.

Je ne sais pas ce que c'est que de faire partie d'une "minorité", fût-elle ethnique, politique ou sexuelle. Mais lorsque je vois cela, j'ai mal pour tous ces hommes et ces femmes qualifiés de "pervers". J'ai honte de ces gens dont les idées n'ont rien à envier aux obscurantistes de tous bords. Certains disaient "Nous sommes tous américains". Quel homme d'Etat oserait dire de même au sujet de l'homosexualité, sachant que Christian Vaneste n'est malheureusement pas un cas isolé ?

Désavoué publiquement par le président de son parti ou le chef de l'Etat ? Cela serait trop beau. Mais on peut toujours rêver, mes amis. Bêtise humaine. Préjugés. Idées nauséabondes. On saute à pieds joints dans le vingt-et-unième siècle. Tous ensemble. Hop.


Une vidéo de ce "dialogue" est disponible sur le site de Canal+ (rubrique Vidéos/Divertissements/Zapping du 28 janvier). A mettre en parallèle avec le début de la vidéo, on peut y voir tout un symbole... Dépêchez-vous, il y a de fortes chances que dans trois ou quatre jours la vidéo ne soit plus disponible.
En tout état de cause, reportez-vous au billet de Laurent pour vous faire une idée du personnage. Affligeant.

30 janvier 2005

Patience, patience...

Lac gelé. Un panneau signalant le manque d'épaisseur de la glace.

En faisant attention où l'on met les pieds. A cette température, cela ne pardonne pas.

28 janvier 2005

Et encore...

Bosquet de bouleaux au milieu d'un lac gelé.

Lorsque j'avais décidé de partir à l'aventure, nous n'étions, au sein de ma promotion, pas encore particulièrement nombreux à toquer à la porte du séjour à l'étranger. Une quarantaine de curieux, tout au plus. Il faut dire que partir deux ans alors que l'on ne sait pas forcément encore ce que l'on va faire, c'est long. Couper un peu les ponts, quand même. Ne pas savoir si cela nous plaira. Alors ça n'attirait pas les foules. Des prétendants qui voulaient vivre une expérience, motivés par un pays particulier, une culture. Des curieux qui n'avaient que peu d'intérêt pour les retombées de ce séjour sur leur pedigree. Alors si le dossier était correctement monté, tout allait. Il suffisait d'établir les contacts nécessaires et l'aventure nous attendait.

Mais entre-temps, un certain nombre de choses ont changé. On a décrété que, partir à l'étranger, c'était "un plus sur un CV". On le claironne partout, hebdomadaires étudiants ou orientés grandes écoles. Une petite touche qui montre que l'on est entreprenant, curieux... Permettant surtout de s'attirer les faveurs des DRH. Enfin c'est ce que l'on dit.

Alors lorsque j'ai appris que cette année, dans ma promotion, 165 personnes avaient postulé pour partir effectuer un séjour à l'étranger, je n'ai pas été particulièrement surpris. Seulement un peu déçu de voir que c'est comme cela que ça devait se passer. Forcément, la sincérité s'est envolée. On ne part plus sur un coup de coeur, on calcule. On se renseigne. On fait des plans sur la comète, en se demandant si ça vaut le coup.

Evidemment les 165 postulants ne partiront pas tous. Sélection obligatoire. Sur quels critères ? Comme toujours, les résultats scolaires trancheront. Au mépris de ceux pour qui le double-diplôme était un rêve. Au mépris de ceux qui ont un peu mis les cours de côté pour s'investir dans des associations de l'école. Favorisant ces gens pour qui le départ est un moyen, et non une fin. On nous répondra qu'il est difficile d'effectuer une sélection autrement.

Finalement je suis parti au bon moment, moi...

24 janvier 2005

Que la fête commence...

Des patins de hockey.

- Bonjour !
- Bonjour ! Qu'est-ce qu'il voudrait le monsieur ?
- (sourire de gosse) Le monsieur il voudrait des patins à glace. Des beaux, hein. On m'a dit qu'ici en Suède ils ne sont pas chers et qu'en plus ce sont les soldes en ce moment.
- Il est bien renseigné le monsieur ! Surtout que la piste du stade d'athlétisme a été recouverte de glace, pas besoin d'aller chercher les lacs (qui de toutes manières ne sont pas encore assez gelés) ! 400 mètres, quand même, bien plus que n'importe quelle patinoire. En attendant février pour essayer les rivières...
- Vous pouvez me montrer ce qui me conviendrait ? J'ai déjà un petit niveau en patinage et puis je compte un peu m'en servir.
- (narquois) Bien sûr, pour cette gamme de prix vous pouvez choisir entre ces 20 paires différentes. Vous venez de quel pays ? De France ? Vous allez bien nous prendre une paire canadienne alors ?
- Ne vous inquiétez pas, je connais quand même un peu la chose, l'équipe de ma ville d'origine se défend plutôt pas mal en hockey (sourire poli du vendeur qui contrairement à moi vit quand même dans l'un des pays phares de la discipline). Alors forcément, j'allais de temps en temps à la patinoire et je sais un peu ce qui se fait en terme de patins. Je vais prendre la jolie paire canadienne, là. Elles maintiennent bien le pied, je n'aime pas quand il y a du jeu. Quitte à avoir un peu mal aux chevilles en les enlevant.
- Protège-lames ?
- (avec l'impression d'avoir vraiment fait une affaire) Oui oui !
- Affûtage des lames ?
- Oh que oui !
- Bon alors bonne glisse ! Faites quand même attention la première fois, hein. Il faut quand même que vous vous y fassiez.
- (sourire de gosse, encore et toujours) Pas de soucis, je serai prudent ! Je vous tiendrai au courant lors du réaffûtage !

Je ne sais pas pourquoi mais je les pressens bien, ces prochaines semaines...

20 janvier 2005

Actes manqués.

Un escalier ombragé.

Je voudrais bien en dire, des choses. Faire de beaux billets. Raconter des aventures, des rencontres et des mots. Faire de belles photos.

Mais voilà. Maintenant je m'intègre. Je lis les journaux, parle un peu en suédois, passes des heures dans le métro. Alors j'ai changé d'oeil. Perdu un peu de cet émerveillement remplacé par de l'analyse. Curiosité toujours présente, évidemment. Mais elle s'exprime tout autrement. Le temps est peut-être venu de franchir une étape. Le temps de ne plus vivre dans le pays. Le temps de vivre le pays. Ecouter ses préoccupations, partager son vécu. Ce n'est sans doute pas la phase la plus inintéressante. Mais ce n'est certainement pas celle qui incite le plus à la communication. Il va donc falloir trouver les mots, même si cela risque d'être un peu dur.

En attendant je regarde les flocons qui ont refait leur apparition. Un signe de fraîcheur, peut-être...


En attendant : You never wash up after yourself - Radiohead, My iron lung (1998).

18 janvier 2005

Scénariser sa vie.

Deux bougies.

Ce sont des réflexes qui viennent. Qui s'immiscent, sans crier gare. Le quotidien devient source d'extraordinaire. N'importe où, n'importe quand. On prend une photo, elle est sujette à une menue réflexion portée sur le clavier. On y pense tout le temps. Maisons rouges, coucher de soleil sur une aile d'avion, tout est bon. On prend des airs de penseur contemplatif. Un air triste qui donne un peu de profondeur. Comme si l'on redécouvrait sa vie et tout ce qui l'entoure. On commente. On surjoue. On écrit soi-même le texte de la pièce. Véracité des propos ? J'en doute moi-même. Enjolivés, tourmentés, faits détournés. Qu'importe, le sens y est.

Non, je ne m'exprime pas sur mon carnet comme je peux le faire tous les jours. Des mots, des photos, billets lus puis relus. Et ces événements couchés sur un écran deviennent grandiloquents. Mais c'est peut-être tout ce qui fait le charme du carnet. En tout cas, c'est ce qui me donne plaisir à l'écrire. Alors finalement...

Scénariser sa vie. La vivre à la troisième personne. Et se rendre compte qu'après tout ce n'est pas mal non plus.


Pour continuer le rêve : Mes fenêtres donnent sur la cour - Coralie Clément, Salle des pas perdus (2001).

16 janvier 2005

Notes bleues.

C'est étrange, d'oublier comme cela. Aussi rapidement. Comme si on avait fait table rase, de peur de ne plus avoir de place dans la mémoire.

Il y a quelques semaines, en fouillant dans mon bazar resté en France j'ai mis la main sur des disques. Pas forcément très vieux. Mais si éloignés, si différents de mes penchants actuels...

Il y a un tout petit peu plus de six ans disparaissait Michel Petrucciani. Et curieusement (à moins que cela ne soit à chaque fois le cas), c'est à ce moment que j'ai découvert sa discographie. Avant, Michel Petrucciani, ce n'était qu'un nom, une vision bizarrement fascinée par ce petit homme dominant un piano de géant. Une joie de vivre et une envie de partage. Une maladie orpheline...

Et j'ai commencé à écouter. Des notes, des thèmes de jazz. Des fils conducteurs qui se défont et se fondent. De la folie, toute mesurée. Et une ambiance, surtout. Bien plus qu'un piano-bar de fond que je m'imaginais. Des morceaux courts, finalement. Mais sans paroles, alors chacun en fait ce qu'il veut. Et c'est comme cela que cette musique a accompagné mon été.

Etrange façon qu'a la musique de soutenir les événements. De leur donner de la couleur. Car à chaque fois que j'écoute ces notes de piano, je repense à ce moment où j'avais le disque qui tournait sans cesse dans ma chaîne. 1999, épreuves anticipées du baccalauréat. Questions, période charnière. Temps libre. Envies.


Sur les oreilles : September Second - Michel Petrucciani, Playground (1991).

15 janvier 2005

Course-poursuite.

Vue d'avion, soleil dans le dos...

Décoller en plein après-midi, voir le soleil se coucher en 30 minutes. Tout un symbole que de voyager vers la Scandinavie en hiver. Soleil dans le dos, on file à toute allure vers la nuit. Couleurs roses et bleues, froides, surréalistes. Penser à l'équinoxe du mois de mars. Ce mois où l'on ne comptera plus le jour qui nous reste.

En attendant, profiter d'une ville qui vient de retrouver le froid et un ciel de rêve. En attendant les nouvelles chutes de neige...

14 janvier 2005

Ingen reklam, tack...

Un gros tas de journaux derrière ma porte.

Partir un peu plus de trois semaines et trouver derrière sa porte une montagne de courrier, de journaux et de prospectus. On sent que l'on a échappé à une ambiance de plomb. Un raz de marée qui n'en finissait pas de noyer les esprits et les unes des quotidiens. Une tempête de fin d'année dont on sent encore les rafales. Un repli religieux palpable, par moments. L'année semble avoir bien mal commencé ici. Mais la reprise est là, et la vie continue.

Vivement le retour du soleil.

13 janvier 2005

Vi ses snart i Stockholm!

Un renne en plein envol.

Et voilà. Retour à l'envoyeur, après trois semaines en France. Penser à perdre mes mauvaises habitudes reprises ici. Traverser lorsque le bonhomme est vert. Parler un peu moins fort. Ecrire...

12 janvier 2005

Une main pour les distinguer tous.

Main gauche, stylo plume.

On cherche toujours ce qui nous distingue des autres. Ce qui nous rend différent. Au fur et à mesure du temps, on tente de trouver ces petites spécificités, ces dons qui font de soi quelqu'un qui se distinguerait d'une masse de personnes que l'on jugerait semblable. Pour moi, cela n'a pas été particulièrement difficile, puisqu'une part de cette "unicité" m'a affublé dès la naissance.

Comme environ 10% de la population, je suis gaucher. Pour écrire, manger, jouer au football, prendre un verre. Cette main gauche dominante qui permet de tout faire, voilà sans doute la première chose que l'on remarque lorsque l'on est enfant. Cette satanée écriture si difficile à acquérir, cette encre qui sèche trop lentement et qui génère nombre de bavures sur des cahiers qui se doivent d'être immaculés, ces règles graduées de gauche à droite et qui obligent à tracer une ligne à partir de la fin, ces ciseaux récalcitrants... Quand on est petit on la maudit, cette main. On ne maudit pas encore tous ces outils qui ont été faits pour la majorité. On peste un peu contre ces gens qui vous tendent les objets en direction de votre main droite, on regarde naïvement ces remontoirs de montre, on s'amuse à changer de côté les souris sur les postes informatiques en libre-service...

Puis vient l'heure de la surprise. On surprend les copains au tennis de table, on tire du pied gauche (et du droit également, une fois que le gardien de but adverse vous a repéré). On se demande s'il faut choisir une guitare pour gaucher ou droitier... Et on se dit que finalement c'est bien, d'être gaucher. On se plaît à inventer des accessoires pour gauchers (comme la tasse avec l'anse à gauche, ma grande invention). On s'amuse comme on peut.

Des fois on se demande si tout cela ne va pas trop loin. Car les gauchers semblent former une communauté invisible. Une communauté de personnes qui savent ce qu'elles endurent parfois et qui s'entraident. Dans un train entre Nantes et Paris, je peste contre mon stylo qui n'écrit pas et je m'apprête à en prendre un autre. Cette personne qui me tend le sien et me dit, constatant ma surprise de me voir ainsi offrir ce stylo : "Il faut bien s'entraider entre gauchers".

Quelquefois je m'amuse à compter mes coreligionnaires. Je remarque des choses étranges. Une grande proportion de gauchers dans les études scientifiques en France, pratiquement aucun en Suède. Je regarde ces listes idiotes de gauchers célèbres. Comme si cela pouvait influencer notre devenir. De ces théories qui nous donneraient des handicaps et certaines prédispositions. Une spécificité qui éveillerait en nous une capacité de lutte permanente et nous apprendrait à mieux aborder les situations difficiles. Une minorité silencieuse qui cultiverait le refus de la facilité, somme toute.

Et la blogosphère ? Quelle est la main qui la dirige ? Je serais bien curieux de le savoir...

7 janvier 2005

Retrouvailles.

Panneau indicateur indiquant Canclaux et Mellinet

Même sous la pluie elle a gardé son charme, sans véritablement changer. De toutes manières, il n'aurait pu en être autrement, mon regard était forcément biaisé. L'ambiance a quelque peu changé, quelques connaissances sont parties. Mais Nantes est restée telle quelle.

Trois jours ici, de passage, c'est peu. Assez pour retrouver ces lieux que je considère toujours comme magiques. Trop peu pour ressentir à nouveau ces atmosphères, pour redécouvrir ces bars bretons ou pour fureter à la folle journée.

On me demande souvent pourquoi cette ville m'a tant marqué. Je crois que je ne sais pas vraiment. On pourrait penser que ce lien affectif vient surtout des choses que j'ai pu vivre ici. Peut-être. Mais je crois que ça ne suffit pas. Il y a quelque chose de plus. Sans doute faudrait-il demander à ceux qui la connaissent certainement mieux que moi.

En tout cas ce sera toujours un réel plaisir de revenir ici. Vraiment.

Transit.

Pont de la Concorde. Vue sur le pont Alexandre III et la Tour Eiffel.

J'ai pourtant parcouru ses rues et avenues des dizaines et des dizaines de fois, tout en n'y ayant jamais habité. Pris ses ponts et son métro qui tranche radicalement avec celui de Stockholm. J'ai pris le temps d'y flâner, je la connais sur le bout des doigts. Mais voilà. Chaque fois que je parcours Paris, ce sont comme des yeux d'enfants qui s'emparent de moi et qui ne me lâchent pas. Chaque fois. Ils regardent avec avidité cette concentration étouffante d'oeuvres d'arts, de monuments et de musées exceptionnels. Ils observent ces passants devenus pour certains indifférents à cette débauche.

Parfois je me dis méchamment que certains n'ont pas la ville qu'ils méritent. On mettra cela sur le compte de la jalousie, sans doute. Alors lorsque j'ai l'occasion de passer dans la capitale, je n'hésite pas à marcher. Saint Lazare - Montparnasse, une heure environ. Un vrai bonheur.

1 janvier 2005

Malgré tout...

Un petit lapin, traditionnelle aguignette du nouvel anEn ce jour j'aurais aimé revenir plus en détail sur les événements qui ont ébranlé cette fin d'année. Pas sur le drame en lui-même. Que dire de ce désastre ? Qu'ajouter à l'horreur ? Non, j'aurais aimé écrire sur ce que j'ai lu de part et d'autre de la blogosphère. Toutes ces réactions, ces discussions engagées sur les associations humanitaires, cette générosité inhabituelle, les débats sur le rôle qu'on tenu les médias, cette orchestration morbide, ces différences de perception du traitement de la catastrophe. Ces billets passionnés qui trahissent des visions du monde si différentes et qui vont bien au-delà de l'événement en lui-même. Cette empathie chez certains, cette méfiance chez d'autres, ces sentiments mitigés, ces remises en cause, cette dialectique nord/sud qui renaît... C'est souvent lors de ces événements tragiques que ressortent toutes ces chimères. Ces angoisses et questionnements importants. Un jour, je me replongerai dans tout ça. Dans le secret espoir d'y trouver des réponses. Des réponses qui éclateraient au grand jour parce que, oui, les gens auront parlé. Enfin.

En attendant, je me console avec cette aguignette, spécialité rouennaise du nouvel an. Petit lapin en pâte feuilletée, raisin sec en guise d'oeil. A chacun ses plaisirs...

Et en souhaitant au monde une année meilleure que celle que nous venons de quitter. Cela va sans dire.