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Carte postale suédoise: octobre 2004

31 octobre 2004

Retour aux sources.

Sigtuna. Runes vikings, 11ème siècle.

Aujourd'hui j'ai eu le même sentiment que lors de mon arrivée. Ces paysages de carte postale que je n'avais vus que dans les livres, tant et si bien que je croyais presque qu'ils n'existaient pas. Ces églises-dragons et ces runes. Inamovibles ici, sorties de nulle part. Magiques sous les rayons d'un soleil que l'on n'avait pas aperçu depuis un moment.

Sentiment étrange de dépaysement, tout de même. Les feuilles de chêne ont pourtant la même forme qu'en France. L'herbe est peut-être plus verte, les oies sauvages plus nombreuses. Le vent n'a sans doute pas la même odeur. Et là je suis seul sur cette colline, assis sur une pierre, face à ce lac Mälar dont je viens d'apprendre qu'il a une superficie double à celle du Léman, mais cinq fois inférieur à celle du plus grand lac de Suède. Seul. A dix milles lieues de chez vous. Je ne me rends sans doute pas encore compte de la chance que j'ai.

Dimanche 31 octobre 2004
SoleilLever : 7h03Coucher : 15h58
TempsEnsoleillé, nuages de soirée6°C

30 octobre 2004

Incrustations...

Borne royale.

Deux mois de présence ici et je ne me lasse toujours pas de ces petites observations que je peux faire de-ci de-là. Et pourtant je me sens maintenant comme intégré ici. Presque chez moi. Il y a ces moments insignifiants. Lorsque je fais les courses et que du début à la fin l'on n'a pas décelé que je n'étais pas suédois. Ces voisins qui me demandent comment je vais. Ces étudiants avec lesquels je m'efforce de parler des derniers résultats sportifs locaux. C'est peut-être ridicule mais j'en suis content. Une joie de gosse, sans doute. Mais je garde toujours mon oeil et mon oreille de curieux. A l'affût. Tous ces petits riens qui en disent beaucoup. Sur nous, surtout.

Cette nuit nous perdons une heure. Je vous laisse imaginer les conséquences au niveau de l'éphéméride de demain...


Samedi 30 octobre 2004
SoleilLever : 8h01Coucher : 17h01
TempsPluvieux7°C

29 octobre 2004

Ô grand nord...

Skansen. élan.

J'avais, en septembre dernier, très rapidement abordé le rapport qu'entretiennent les Suédois avec leur drapeau (dans les commentaires principalement). Maintenant que j'ai suffisamment de connaissances linguistiques pour traduire l'hymne national, je le perçois un peu mieux. Peut-être en avez-vous vu les paroles lors de l'Euro 2004 de football au Portugal, puisque les hymnes étaient sous-titrés. Le voici donc :

Du Gamla, du fria

Du gamla, du fria, du fjällhöga nord
Du tysta, du glädjerika sköna
Jag hälsar sig vänaste land uppå jord
Din sol, din himmel, dina ängder gröna.

Du tronar på minnen från fornstora dar,
då ärat Ditt namn flög över jorden.
Jag vet att Du är och Du blir vad du var.
Ja, jag vill leva jag vill dö i Norden.


(Vous pardonnerez ma traduction encore peu naturelle, notamment pour le titre qui est difficile à restituer)

Ô vieux, ô libre

Ô vieux nord , libre et montagneux
Toi qui est silencieux, joyeux et beau
J'aime ce pays chaleureux plus que tout
Ton soleil, ton ciel, tes pâturages verts

Tu reposes sur les mémoires des grands jours anciens
Quand ton nom était célébré de par le monde
Je sais que tu es et que tu seras comme tu étais
Oui, je vivrai, je mourrai dans le Nord


A écouter ici (.wma, c'est le seul morceau digne de ce nom que j'aie pu trouver, c'est-à-dire qui ne soit pas tronqué ou alors en midi).

L'un des rares hymnes à mettre en avant la nature et les paysages plutôt que ses dirigeants, ses valeurs ou son histoire. Peut-être parce qu'il date de 1844, époque où les contours du pays n'étaient pas encore ce qu'ils sont, et qu'on ne pouvait pas parler réellement d'unité nationale. Mais surtout parce que les Suédois ne peuvent voir le pays qu'à travers ses simples institutions. La Suède est indissociable de ses forêts, ses lacs, sa faune et son climat. Alors arborer le drapeau suédois et chanter l'hymne, c'est avant tout montrer que l'on aime l'environnement et sa sauvegarde, ce qui fait la force de ce pays. Certains trouveront cela bien mince. D'autres se diront qu'il découle de cet état d'esprit tout un ensemble de valeurs qui vont bien au-delà de l'amour des élans et des airelles rouges. Aucune allusion à l'Etat, donc. Sans doute la responsabilité individuelle des habitants qui leur fait dire que la seule chose dont ils ont réellement besoin, ce n'est pas un Etat mais un environnement protégé. Et c'est peut-être là l'essentiel...


Vendredi 29 octobre 2004
SoleilLever : 7h58Coucher : 17h03
TempsEnsoleillé7°C

28 octobre 2004

Exception cultuelle...

Je n'ai pas pour habitude de rebondir sur l'actualité. Ni de surfer sur les discussions du moment dans la blogosphère. Mais l'enjeu était trop important pour que je me permette de ne pas en parler.

Bix met en avant ce soir un billet de Maïa dans lequel elle constate que la France, sous l'impulsion d'un Saint Sarkozy qui n'a pas encore compris qu'il n'était plus ministre de l'intérieur et du culte, perd peu à peu sa culture laïque qui faisait d'elle un phare dans le monde. A coup de discussions avec les représentants de cultes. A coups de crédits donnés à la construction d'édifices religieux. A coups de concessions faites à des enseignements parfois douteux tant ils sont teintés religieusement.

J'ai peur. Peur de ce monde qui, en ces temps de doute, se réfugie dans la religion comme on se réfugie dans le chocolat. Peur de ces gens qui voient tout à travers le miroir déformant de la religion. Peur de ces Etats dits démocratiques qui conspuent ceux qui refusent de reconnaître l'existence institutionnalisée d'un dieu. Peur de ces gens qui crient sur tous les toits leur foi en Dieu, leur amour pour leur prochain, et qui dans la minute vont tuer à coups de bombes ou de machettes.

La religion, l'opium de peuples qui cherchent un dieu pour combler leurs errements et justifier leurs erreurs ? Sans doute, oui.

Maïa a donc visé juste :
[...] D'autres civilisations que la nôtre se sont passées de Jésus pour comprendre que tuer c'est mal

Alors que tous ceux qui jouent aux redresseurs de torts en vantant les bienfaits de leur religion balaient devant leur porte. Vous ne valez pas mieux que des athées pour lesquels la notion de bien ou de mal n'est pas tombée du ciel.

A chacun de croire ce qu'il veut. Je ne m'établis pas en juge. Je ne vous ferai d'ailleurs pas partager mes convictions. Mais la vie ne juge pas les gens par ce en quoi ils croient. Elle les juge par leurs actes.

Trop peu de temps et de références culturelles pour me permettre d'analyser ce phénomène de rejet de la laïcité. Seulement une amorce de questionnements, alors...


Jeudi 28 octobre 2004
SoleilLever : 7h56Coucher : 17h06
TempsEnsoleillé, brumeux6°C

27 octobre 2004

Lève-toi et joue...

Un petit tour dans la salle vidéo de mon immeuble m'a permis de revoir (en version originale sous-titrée en suédois, pour la forme) ce joli film qu'est Shine. Ou comment la folie ronge peu à peu un pianiste prodige.

L'occasion d'entendre à nouveau ce monument qu'est le Concerto pour piano n?3 de Rachmaninov. Une oeuvre centrale de la musique post-romantique, qui est souvent considérée comme le filtre sélectionnant les meilleures interprètes (de nombreuses versions disponibles chez votre disquaire favori, à écouter avant d'acheter tout de même, tant les interprétations sont nombreuses et parfois bien hasardeuses). Histoire vraie et romancée de ce virtuose australien, David Helfgott, qui, suite à une enfance troublée, sera précipité dans la folie à force d'étudier encore et encore le piano, poussé par l'ambition dévorante d'un père trop exigeant. Dix ans passés en traitement dans un hôpital psychiatrique, suivis d'un formidable retour sur scène en partie favorisé par ce film oscarisé qui aura déchaîné les passions.

Un des quelques films ayant pour thème central la musique classique et son exécution. Et comme les autres, marqués par la folie et la chute, l'engrenage fatal. Lubie des réalisateurs ? Aboutissement inéluctable de tout virtuose ? Amadeus, ou le destin brisé d'un Antonio Salieri ravagé par la folie destructrice d'un Mozart brûlant la vie par les deux bouts. Farinelli, il castrato, ou la ruine mentale d'un castrat promis à la déchéance dès l'enfance. La pianiste, une Isabelle Huppert masochiste rongée par une mère acariâtre et possessive. Tous les matins du monde, mort à petit feu d'un monsieur de Sainte Colombe qui aura détruit sa famille pour l'amour de la viole de Gambe. La leçon de piano. Le maître de musique...

Pour l'amour de l'interprétation, on semble se ruiner à jamais. Vision ô combien romantique du réalisateur qui commence son film par une apogée musicale et le finit bien souvent par une mort psychologique...


Mercredi 27 octobre 2004
SoleilLever : 7h53Coucher : 17h08
TempsEnsoleillé7°C

26 octobre 2004

Sauvez-moi...

Kista. Petit banc public.C'est un petit banc, en bas de chez moi. Il attend, mais jamais rien ne vient. Pas d'amoureux sous le lampadaire. Pas de vieillard qui trouverait en lui un salut. Pas même un skateur qui le grifferait de ses roulettes. Il ne sait même pas pourquoi on l'a mis là, éclairé sitôt le soleil disparu. Alors il meurt doucement sous les feuilles, jaunies et collées suite aux averses d'octobre. Un jour on l'enlèvera. Et l'on en vient à être triste pour ces objets privés de vie. Surréaliste.




Mardi 26 octobre 2004
SoleilLever : 7h51Coucher : 17h11
TempsAverses éparses7°C

25 octobre 2004

Découverte.

Grand amphithéâtre, cet après-midi. Je m'assieds à côté de quelqu'un qui s'avère être français. Insupportable. Tout critiquer. Toujours ce ton narquois et méprisant. Il n'avait pas remarqué que j'étais également français. Il fait ses commentaires sans retenue, croyant qu'il est tout seul. Plus fort que l'intervenant, évidemment.

Fin de cours. Discussion avec une amie suédoise à laquelle je témoigne mon agacement d'avoir passé deux heures à côté d'un enquiquineur (j'adore ce mot) de la sorte. Yeux ébahis. En anglais dans le texte : "Alors, tu ne supportes plus tes compatriotes ? C'est vrai que tu n'es pas comme eux, tu n'es pas grande gueule et arrogant, tu ne critiques pas tout. Tu n'es peut-être plus français, en fait". Grand sourire.

Ou comment tomber encore une fois de la branche de l'arbre en entendant ce que les étrangers disent, parfois à juste titre, de nous.


Lundi 25 septembre 2004
SoleilLever : 7h48Coucher : 17h14
TempsAverses continues9°C

24 octobre 2004

Raconte-moi une histoire...

Skansen.

Bientôt deux mois que je suis arrivé. Encore une goutte d'eau lorsque je regarde le temps que je vais encore passer à Stockholm. Je commence à me demander ce que je peux faire pour garder une trace de tout cela. Pas pour moi. Mais pour tous ceux qui m'ont aidé à réaliser cette folie, ceux sans qui rien n'aurait été possible. Car voilà. On me demande de raconter, de dire ce qu'il se passe ici. Etudier à Stockholm pendant deux ans, ce n'est pas donné à tout le monde. On aimerait faire partie de la fête, j'aimerais témoigner davantage de gratitude.

Je repense toujours à cette scène de L'auberge espagnole (désolé, on a les références que l'on peut, et cette scène m'avait paru très lucide). Il vient de rentrer d'Espagne après 10 mois là-bas. Sa mère lui demande "Bah alors ? Raconte ! T'as passé une année là-bas et t'as rien à me raconter...". Regard embarrassé qui répond seulement "Bah... c'était bien, quoi."

Oui, je me trouve exactement dans cette situation, criante de vérité. Sans mots. Sans ce recul pour commencer à tirer un bilan. Que dire ? La Suède demeure un pays européen, les surprises n'arrivent pas à chaque coin de rue. Un métro, des bus, des voitures, un certain nombre de valeurs communes, des cours relativement semblables, à bien y regarder, quelques jours routiniers à étudier... Et puis le temps de digérer tout ce qu'il se passe. Peut-être que les récits viendront avec le temps, quand tout sera terminé. Quand je me rendrai compte que je ne raisonne plus exactement comme un Français. Quand on me dira que je parle maintenant avec un petit accent. Quand je pourrai enfin me dire que j'ai vécu une période formidable de ma vie, un truc que l'on ne vit pas deux fois.

Mais pour l'instant il y a comme un blocage. Quand on est en France, on ne parle que de quotidien, de banalités, d'actualités. Le mien est maintenant loin de tout cela, ce sont des sujets de conversation en moins, donc. Et rien de plus difficile que les récits de voyages que l'on fait à des personnes qui voient tout cela en aveugle.

Quadrature du cercle, donc. Et mes excuses en plus, devant toute mon inconsistance.


Dimanche 24 octobre 2004
SoleilLever : 7h46Coucher : 17h16
TempsGris, rares averses8°C

23 octobre 2004

Le doute, encore et encore...

Plus qu'une dizaine de jours avant l'élection présidentielle américaine. Incertitude, plus que jamais. Une Floride qui jouera vraisemblablement encore le rôle de l'arbitre. Des machines à voter qui ont à nouveau la bougeotte. Des électeurs noirs qui tentent de faire enfin valoir leur vote. La lassitude qui commence à envahir un lectorat qui semble, vu de l'extérieur, moins passionné que le reste de la planète. Des événements extérieurs qui n'ont pas l'air d'avoir une importance particulière, un protocole de Kyoto miraculeusement ratifié par la Russie hier dans l'indifférence générale...

En attendant, je viens de trouver les records de températures en Suède. +38°C le 29 juin 1947. -52.6°C le 2 février 1966. Finalement, le gouvernement Bush a raison de ne pas ratifier le traité. Rendez-vous compte, 1947, c'est si loin...


Samedi 23 octobre 2004
SoleilLever : 7h43Coucher : 17h19
TempsAverses éparses8°C

22 octobre 2004

Réveil en douceur...

Retour à la normalité en ce vendredi soir. Un aggrégateur qui ronronne de mille billets. Une blogosphère qui en une semaine n'a pas trop changé. Une querelle étouffée. On l'aurait bien voulue, cette gigantesque empoignade. Et puis non. Bon. Tant pis.

Une semaine sans Internet qui aura finalement passé à toute vitesse. Ces examens. Cette visite inattendue. Pour finalement me rendre compte qu'en sept jours, il ne se passe finalement rien. Sauf cet éphéméride qui file, qui file...

Le changement d'heure de la semaine prochaine mettra définitivement les points sur les i.


Vendredi 22 octobre 2004
SoleilLever : 7h41Coucher : 17h22
TempsAverses, soirée dégagée9°C

17 octobre 2004

Suspension.

Kärson.

Evénements imprévus, journées chargées. Ce ne sont pourtant pas les idées qui manquent.
Retour prévu en fin de semaine prochaine. De belles photos, sans doute. Courte pause qui fera le plus grand bien. L'hiver est aussi dans ce carnet...

15 octobre 2004

And the winner is...

Le monde entier est suspendu à cette petite phrase que l'on pourra entendre au soir du 2 novembre. Des cinq continents on attend le résultat avec anxiété, si ce n'est de l'angoisse et de la rage. De mémoire, rarement une élection présidentielle américaine n'aura autant cristallisé les peurs du monde et fait en quelque sorte office de support à toutes les oppositions frontales qui caractérisent le monde moderne. Pas un journal, une radio, un carnet web qui n'y échappe. Et l'on ne semble pas se lasser de ce débat, car on en a compris la portée : on élit là, malgré tout ce que l'on peut penser, le président du monde. Effrayant, à bien y regarder. Surtout lorsque l'on constate les chiffres donnés dans une infographie du Monde de ce soir (pas de lien possible, comme à chaque fois avec ces animations flash). Un monde entier qui réclame Kerry (ou plutôt qui rejette Bush), mais un résultat très serré sur le lieu de l'élection. A en devenir désespéré. L'attitude de la France est à ce titre révélatrice : on aime les américains, on déteste Bush, on plébiscite Kerry qui parle français, et on prend déjà des contacts avec d'éventuels futurs interlocuteurs démocrates. Deux issues possibles donc, le 3 novembre au matin aux quatre coins de la planète: un grand ouf qui pourrait se traduire par un sursaut politique ou alors un immense dégoût qui pourrait cette fois-ci ne plus se limiter au président américain mais également aller à ce peuple qui a choisi à plus de 50% de le réélire.

Quel que soit le résultat, on pourra se dire que ce jour sera historique. Je pense franchement que je ne dormirai pas de la nuit pour avoir les résultats. Angoisse, vraiment.


Vendredi 15 octobre 2004
SoleilLever : 7h24Coucher : 17h41
TempsNuageux, averses éparses10°C

14 octobre 2004

Parquets et dorures.

Vue à travers la fenêtre d'un couloir.

Il est de ces lieux d'éducation qui vous marquent. Parce qu'il y souffle un vent différent. Un esprit venu d'ailleurs qui se confie uniquement à celui qui veut bien l'écouter. Parquet ciré qui grince à chaque pas. Fresques au plafond. Lourdes portes en bois. Fenêtres à crémone embuées le matin.

Ces vitrines qui incitent à l'excellence académique. Ces escaliers en marbre interminables. Ces phrases en latin dont bon nombre d'étudiants en sciences ont oublié la signification. Quelques noms célèbres. Des esprits fantômes qui murmurent dans les couloirs. On revivrait un temps Le cercle des poètes disparus.

Ces bibliothèques, également. Qui résistent tant bien que mal aux nouvelles technologies. Des étagères qui s'étalent, des exemplaires non empruntables. Et cette odeur, également. De cire. Cette odeur qui vous fait sentir bien ici. Car même s'il fait un peu froid l'hiver dans les longs couloirs, même si tous ces escaliers sont à la longue usants, même si les salles de cours ne sont pas forcément très bien insonorisées, on est content d'étudier ici. On sent une lourde charge sur ses épaules.

D'aucuns disent que certaines maisons ont une âme. C'est d'autant plus vrai pour certains établissements universitaires. Mon vieux lycée en faisait partie, cette université également. De ces environnements qui marquent.


Jeudi 14 octobre 2004
SoleilLever : 7h22Coucher : 17h44
TempsNuageux, rafales de vent10°C

13 octobre 2004

Je pourrais...

Aujourd'hui je pourrais vous parler de pots à miel. D'adresses IP factices. D'empreintes Nmap servant à leurrer les méchants pirates. Je pourrais vous parler de cette population de Stockholm qui est horrifiée car des mineurs ont jeté des vélos sur une voie de chemin de fer. Je pourrais vous parler du givre du matin. Du mal que les automobilistes se donnent pour gratter les vitres de leur Volvo. Je pourrais vous parler de la soupe à la moutarde que je viens d'expérimenter. De la truite fumée que j'ai mangée hier et qui m'a un peu réconcilié avec la nourriture locale. Je pourrais vous dire qu'après avoir battu la Hongrie 3-0 et Malte 7-0, la Suède vient de gagner 4 à 1 contre l'Islande. Je pourrais également vous dire que mon imagination du moment est bridée par les examens proches et que le retour au calme est prévu pour vendredi prochain.

Je pourrais également vous infliger un billet profondément inintéressant, tiens.


Mercredi 29 septembre 2004
SoleilLever : 7h19Coucher : 17h47
TempsEnsoleillé9°C

12 octobre 2004

Naissance d'un autre monde...

Le vent commence singulièrement à tourner. Révolu sans doute, le temps où les articles concernant Internet, son univers et ses enjeux se limitaient aux seuls médias spécialisés et ainsi aux seuls initiés. Le Monde nous gratifie ainsi aujourd'hui (avec un peu de retard et dans un style relativement creux, il faut en convenir), d'un article sur "le petit navigateur qui monte", Firefox (curieux d'ailleurs que l'article ne propose pas un lien vers le site de Mozilla... Peur de représailles ?). Mais là n'est pas l'objet de mon billet.

Depuis trois mois environ, on trouve ainsi dans de nombreux médias (et pas seulement ceux utilisant sur Internet) un certain nombre d'articles qui montrent que le Web est peu à peu rentré dans les moeurs et ne passe plus pour un outil exotique réservé aux seuls spécialistes. Car finalement, voilà. A chacun sa porte d'entrée vers Internet. Du geek le plus profond aux novices, tout le monde a maintenant accès au web. Normal donc de voir des références à cet outil que l'on n'imaginait pas il y a cinq ans. Des articles sur tel ou tel carnet Web, sur tel ou tel forum... Des articles où plus rien de technique n'entre en compte. Des articles compréhensibles pour le quidam moyen qui passe un tant soit peu de temps sur le net. Rien d'étonnant d'ailleurs, quand on voit le nombre de personnes qui sont touchées par ce phénomène, qui utilisent tel ou tel logiciel... Jusqu'au jour où l'on trouvera dans un magazine un article sur la nouvelle version de Msn Messenger ou ICQ entre deux essais automobiles ou deux recettes de cuisine.

Internet s'est démocratisé, et il fait parler de lui en dehors des aspects purement techniques. On y trouve alors ce que l'on est venu y chercher. Tout simplement.


Mardi 12 octobre 2004
SoleilLever : 7h17Coucher : 17h50
TempsEnsoleillé, givre le matin9°C

11 octobre 2004

Question métaphysique.

Le rhume a toujours été pour moi un mystère. Il arrive comme cela, en une journée, sans bot dire. Il reste beux journées, trois, en s'en ba, sans que l'on s'en aberçoive. On me bira que c'est barce que cette buit, à 5 heures, il faisait -4°c. Oui, bais je n'en suis pas bersuadé. Je me bose alors des questions. Enfin, tout cela se termine, et la boîte de bouchoirs aussi, d'ailleurs. Snif.


En attendant, pendant que je vous parle de mes malheurs, on tente d'introduire à la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures au Parlement européen un homme, Rocco Buttiglione, qui pense que "l'homosexualité est un péché" et que le rôle de la femme est de garder les enfants au foyer. On nous dira évidemment que, comme d'habitude, ces phrases ont été sorties de leur contexte, mal interprétées... Mais en repensant aux propos édifiants tenus dans des lettres envoyées à Noël Mamère suite au "mariage de Bègles", on se dit que l'obscurantisme est encore bien vivant. Preuve s'il en est que progrès techniques et progrès humains ne suivent pas nécessairement une courbe identique...


Lundi 11 octobre 2004
SoleilLever : 7h15Coucher : 17h53
TempsEnsoleillé7°C

10 octobre 2004

Jeux d'enfants.

Enfants jouant dans la rue.Avant d'arriver ici on me parlait de l'Etat-providence suédois, mais également de libéralisme. J'avais beau chercher, je ne trouvais pas. Pas au niveau institutionnel, tout du moins. Salaires minimaux, taux d'imposition le plus élevé d'Europe, services publics très présents... Dubitatif, donc, sur ce libéralisme prétendu.

Dimanche, aujourd'hui. Les enfants jouent dans ces petites rues qui serpentent à travers les maisons. Seuls. Aucune surveillance. Voitures, jeux plus ou moins dangereux... De quoi empêcher de dormir n'importe quelle mère de famille française s'inquiétant pour son bout de chou haut comme trois pommes. Et puis finalement non. C'est comme ça que cela marche, ici. Chat échaudé craint l'eau froide. L'enfant apprend la leçon de vie. Il se blesse mais le lendemain il fera attention. On le laisse donc dans les rues seul. Alors qu'il n'a pas 7 ans.

Une attitude qui tend sans doute à responsabiliser les gens dès le plus jeune âge. A leur faire prendre conscience des conséquences de leurs actes. C'est peut-être cela qui cimente la société, ici. Conscience collective du fait de sa responsabilité personnelle. Pour une meilleure appréhension de l'environnement extérieur, dans tous les sens du terme. C'est peut-être alors ça, le libéralisme à la suédoise...


Dimanche 10 octobre 2004
SoleilLever : 7h12Coucher : 17h56
TempsEnsoleillé, averses de grêle8°C

9 octobre 2004

Doucement.



En trois jours nous avons perdu 6 degrés. Impressionnant, sur le papier. Un peu moins dans les faits. Tout se joue dans la tête finalement. On vient ici dans l'idée que l'on va avoir très froid. Et on arrive surpris. Surpris d'être en simple manteau le soir sans se rendre compte que l'eau gèle dans les flaques. Surpris par une température que l'on jugerait glaciale en France.

Evidemment ce n'est que le début. Car pour que le lac Mälar qui baigne Stockholm gèle comme tous les ans à partir de janvier, il va falloir que dame nature y mette du sien. Qu'elle fasse tranquillement baisser le mercure jusqu'aux -10 degrés réglementaires de la nuit du nouvel an. Qu'elle permette aux vendeurs de patins d'équiper les courageux qui effectueront la traversée d'un archipel figé par une couche de glace qui peut atteindre un mètre.

Incroyable manière dont l'eau peut modeler un paysage. Des couleurs éclatantes au blanc immaculé. Du reflet d'un lac en été à la tristesse d'une rivière gelée et sans vie. Alors les Suédois la chérissent, cette eau. A tel point que l'on se baigne et que l'on pêche en plein coeur de Stockholm. On ne me croit pas lorsque je dis cela. Mais à quand la même chose pour la Seine à Rouen (perfide que je suis à ne pas dire "la Seine à Paris") ? A quand la même chose pour le Rhône à Lyon ? Eau potable. Denrée précieuse.


Samedi 9 octobre 2004
SoleilLever : 7h10Coucher : 17h59
TempsEnsoleillé7°C

8 octobre 2004

Aujourd'hui.

Aujourd'hui, à Uppsala, à 50 kilomètres d'ici, il a neigé quelques flocons.

Aujourd'hui, j'ai mangé de la jelly. Dix ans que cela n'avait pas dû m'arriver.

Aujourd'hui j'ai traversé Hallonbergen, les montagnes aux framboises.

Aujourd'hui on a remis le seul Nobel qui n'est pas célébré à Stockholm, celui de la paix.

Aujourd'hui, je n'ai tout simplement rien à raconter.


Vendredi 8 octobre 2004
SoleilLever : 7h08Coucher : 18h01
TempsNuageux, pluie froide en soirée10°C

7 octobre 2004

Point d'accroche.

Le temps passe et je me dis que je perds peu à peu (à l'oral tout du moins) mon français. Très peu d'occasions de le parler, de l'entendre. Et tout un environnement qui s'effrite peu à peu. Ce sont ces mots que l'on cherche. Ce sont ces tournures de phrases qui sont dorénavant tout sauf naturelles. Car je raisonne maintenant en anglais et en suédois. La part belle aux adjectifs et aux variations sur les racines. Tout le contraire de la langue de Molière, qui favorise les noms et joue avec les champs lexicaux. On se met alors à ne pas se fatiguer et à utiliser un mot anglais alors qu'une expression française existait pourtant. Il faut lutter. Une langue se mérite, on ne parle pas français comme on parle anglais, voilà tout. C'est tout ce qui fait la saveur de ces raisonnements différents que l'on peut avoir de part et d'autre de l'Atlantique et de la Manche. Accès de fainéantise de ces personnes francophones qui nous abreuvent de néologismes shakespeariens en ne pensant pas aux différences fondamentales de construction. Schémas qui s'appauvrissent.

Alors pour me consoler il y a ce carnet. Moment de repos de la soirée. Retour partiel au pays. Et tentative de renouer avec ces mécanismes. Une partie de sa raison d'être, alors...

Lavage de cerveau. Fatigué en fin de journée. Repos.


Jeudi 7 octobre 2004
SoleilLever : 7h05Coucher : 18h04
TempsMatinée ensoleillée, crachin en soirée13°C

6 octobre 2004

Au hasard.

Kungsträdgården. Descente vertigineuse...

Il est de ces stations de métro qui marquent. Parce que l'on les associe à des événements particuliers, parce qu'elles ont cette odeur étrange, parce qu'il y souffle un vent différent. C'est Kungsträdgården que j'ai définitivement élue. Elle fait face à Skeppsholmen, petite île de l'archipel. Une partie du quartier historique. Une profondeur hors normes. Un décor baroque, chargé, du plus mauvais goût. Très vraisemblablement étudié, d'ailleurs, ce mauvais goût. Une fontaine qui jaillit sur un décor de colonnes grecques. Un peu comme ces affreux décors d'aquariums que l'on trouve parfois dans les animaleries. Et des touristes photographient, mécaniquement. Que viennent-ils chercher à Stockholm ?

Et puis il y a cette couleur et cette roche. Comme toutes les autres stations ici, les murs ne sont pas rectilignes, ils suivent les aléas du sous-sol. On vit dans les entrailles de la ville. Mais Kungsträdgården se démarque encore. Murs bordeaux et gris.

Enfin il y a ce musicien. En permanence. Avec son vieux synthétiseur aux sonorités d'orgue résonnant sous les voûtes, il joue sans relâche des sonates et des cantates de Bach. Troublant et entêtant. Un jour je me suis arrêté, il m'a dit qu'il venait de Côte d'Ivoire. Sourire. Coup de vent.


Mercredi 6 octobre 2004
SoleilLever : 7h03Coucher : 18h07
TempsAverses fréquentes12°C

5 octobre 2004

Canards à la suédoise.

Les Suédois sont, dans l'ensemble, de grands lecteurs de quotidiens. 4.2 millions de quotidiens sont vendus chaque jour, ce qui fait environ 475 quotidiens pour 1000 habitants. Un chiffre qui fait que, si l'on soustrait les enfants et les adolescents et que l'on ne compte qu'un seul quotidien pour un couple par exemple, chaque Suédois lit en moyenne un quotidien par jour. Un chiffre qui, par les temps qui courent, ferait fantasmer nombre d'éditeurs français. Mais la presse est trop importante dans ce pays pour que je me permette de bâcler un billet sur le sujet ce soir. J'évoquerait donc seulement rapidement le cas de la presse gratuite.

A Stockholm, nous avons le droit à deux "journaux" : Metro et Stockholm City. On peut dire que le premier est le véritable précurseur en la matière, puisque c'est par lui qu'est né le concept de quotidien gratuit. Car peu de Parisiens le savent, mais Metro est un groupe suédois, qui a expérimenté ce quotidien à Stockholm avant d'envahir peu à peu toute l'Europe.

L'honnêteté m'oblige tout de même à qualifier ces deux journaux de feuilles de chou. Car on a beau dire, un quotidien payant ce n'est pas tout à fait la même chose. Combien de gens me disaient à un moment "oh mais tu sais, je m'informe, je lis "20 minutes" tous les jours". Hum. Après s'être frayé un chemin parmi les publicités (il faut quand même bien le payer, le papier), il est quand même difficile de trouver un article de fond sur le débat Bush/Kerry. Par contre, si vous voulez savoir que le record du monde de lancer de pizza a été battu, vous devriez trouver votre bonheur. Tout cela pour dire que tout se paie, évidemment. Je me consolerai en trouvant tous les matins dans ces pages la météo du lendemain. Et oui, pas encore forcément facile de comprendre celle-ci à la radio...

Ah si. Un point positif. Que ce soit à la sortie des stations ou dans les rames elles-mêmes, Metro est 100% recyclé. Des poubelles spéciales équipent en effet les accès au métro et des équipes de nettoyage sillonnent exprès les wagons et les stations. De la part de ce pays, le contraire m'eût étonné.


Mardi 5 octobre 2004
SoleilLever : 7h01Coucher : 18h10
TempsSoleil discret, averses éparses13°C

4 octobre 2004

Les joyeux de la couronne.

Stockholm, Kungliga Slottet. Un soldat vu de dos.

[Titre emprunté à un dossier du Canard enchaîné sorti il y a un moment et que j'avais trouvé particulièrement drôle]

Et oui, la Suède, malgré les apparences, est encore une royauté. Famille royale relativement discrète donc (vous entendez souvent parler de S.M. Karl XVI Gustav ?), avec des moeurs qui se démarquent radicalement de celles des excitées du Rocher ou des rejetons de sa gracieuse majesté. Tout cela pour dire que la famille royale ne l'est que de nom. Très peu de tours de la ville en carrosse, pas ou prou de décorum lors des déplacements du roi (qui porte d'ailleurs un simple smoking lorsqu'il assiste à des mondanités). Mais il y a UN rituel qui ne change pas. Si si. LE rituel qui, s'il n'existait pas, ôterait tout le charme de vivre en monarchie, fût-elle d'apparat (le roi n'a en effet que des fonctions de représentation). Alors ?

Mais oui bien sûr ! Il s'agit évidemment de la traditionnelle relève de la garde, qui a lieu à Stockholm tous les samedi à douze heures précises, clocher de la Storkyrkan faisant foi. Musique militaire, pas cadencés, exercices de style, rigueur... Tout y est. Efforts démesurés de votre serviteur pour ne pas pouffer de rire. Mais bon, je me suis retenu, je fais quand même face à la plus haute représentation du pays qui a bien voulu m'accueillir. Alors hein. Et puis j'étais en reportage pour ce modeste carnet, en plus. Avouez, vous auriez été déçus si je n'avais pas abordé ce rituel immuable...

Voilà donc. 45 minutes de tsim-boum tagada-tsouin-tsouin. A voir, tout de même. Mais ne soyez pas déçus de ne pas passer vos vacances près de la "Venise du Nord". Notre Garde Républicaine, c'est également la grande classe.

Devinette de fin de soirée: mis à part le fait qu'effectivement, le casque à pointe est à la mode dans ces contrées et que la lessive du régiment a l'air d'être particulièrement efficace pour préserver l'éclat des couleurs, qui saura me dire la particularité de ce soldat ? Facile...


Lundi 4 octobre 2004
SoleilLever : 6h58Coucher : 18h13
TempsPluvieux, rafales de vent12°C

3 octobre 2004

Sans mots.

Drottningholm. Ronds dans l'eau.

Aujourd'hui, François, à travers une interview donnée à un journal canadien, révèle "publiquement" qu'il souffre d'une sclérose en plaques qui l'handicape lourdement pour sa vie de tous les jours. Et là, comme le dit Laurent, on ne sait pas trop quoi dire.

La meilleure des solutions consiste certainement à féliciter François pour son courage, à garder le sourire et à continuer comme avant, à lire sans arrière-pensée. Car voilà. Cela fait maintenant environ quatre mois que je lis François et, en mettant ses billets en perspective avec sa révélation, je ne peux que saluer sa gaîté, sa vigueur et son courage qui ne laissent à aucun moment transparaître les difficultés qu'il peut éprouver au quotidien. Difficultés d'autant plus inacceptables qu'elles pourraient être en partie surmontées par des aides gouvernementales (canadiennes) plus généreuses. Et chez nous ? 2003, déclarée "Année du handicap" en France. Des efforts financiers entrepris, certes. Quelques infrastructures aménagées (et encore, on est bien loin de ce qui se fait en Suède avec par exemple un métro entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite). Mais la route est encore malheureusement longue...

Tous autant que nous sommes, nous ne connaissons pas notre chance de pouvoir marcher à l'envi.

Bravo François pour ton courage. On ne peut que te dire "ne change pas !". Et nous, nous ne pouvons que nous battre pour toi.


Dimanche 3 octobre 2004
SoleilLever : 6h56Coucher : 18h16
TempsAverses fréquentes11°C

2 octobre 2004

Statistiques, brosse à reluire, requêtes et caetera.

Elle en est encore toute émue. Hier, carte postale suédoise a connu son record d'affluence depuis sa création. 31 visiteurs différents sont venus la voir en une journée (on ne rigole pas s'il vous plaît). Elle est d'autant plus émue que ce record a été battu sans une apparition de le billet d'un blogueur connu (au vu des statistiques de "provenance" des visiteurs entrants). Elle tient donc à remercier tous les lecteurs qui sont venus à elle, et elle espère secrètement qu'ils resteront fidèles. Pas pour la gloriole. Mais pour qu'elle ait le sentiment qu'elle n'est pas forcément seule lorsqu'elle dévoile ses états d'âme parfois bruts, peu réfléchis, mais sincères. Elle tient à remercier (dans un ordre purement aléatoire) Impasse Sud (découverte aujourd'hui), Adrien, Lucas, Tehu, Stéphane, David, Etolane, François, Joël, Yvan, Morgan et César pour leurs liens amicaux. En espérant n'oublier personne... Sa rubrique "coups de coeur" sera d'ailleurs revue prochainement.

C'est quand même pratique ces outils de statistiques, surtout lorsque Technorati ne dit plus rien du tout. Cela permet de savoir que quelqu'un parle de vous. De savoir qu'une discussion est sur le point de naître.

A propos de statistiques, voici un petit florilège (par ordre décroissant de fréquence) des requêtes tapées dans des moteurs de recherche et qui ont abouti sur ce modeste carnet. Les fautes d'orthographes sont évidemment d'origine, et les mots sont sous la forme d'une image pour ne pas fausser les statistiques à venir.

Liste de quelques mots-clés.

Quelques petites remarques : le nombre de pervers libidineux frustrés à tendance analphabète est tout de même relativement important sur le net. 11 mots pour une requête, cela fait un peu long. Mettre les mots "le", "les", "de", c'est complètement inutile. Je doute fort que 5% des personnes aient trouvé leur bonheur en tombant ici suite à une requête. Et enfin, vivement le web sémantique. Ouf.

Pour finir, rien que pour le plaisir, la liste des pays d'origine des visiteurs (*) de ce carnet : Algérie, Allemagne, Autriche, Belgique, Bénin, Brésil, Canada, Colombie, Chili, Espagne, Etats-Unis, France, Grèce, Italie, Irlande, Japon, Luxembourg, Madagascar, Malaisie, Maroc, Mexique, Monaco, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pérou, Portugal, Philippines, Royaume-Uni, Singapour, Suède (il n'y a pas que moi, rassurez-vous !), Suisse, Taiwan, Thaïlande, Uruguay.

J'avoue que c'est avec un indicible plaisir que je découvre la mappemonde des provenances tous les matins. Merci à toutes et à tous de lire ce carnet aux quatre coins de la planète (et oui, même la France pour moi c'est loin, maintenant !). N'hésitez pas à faire des commentaires, même s'ils ne sont pas en français (si vous comprenez cette langue mais que vous ne l'écrivez pas), je me ferai un plaisir de vous lire et de vous répondre, que ce soit donc en français, en allemand, en suédois ou en anglais. Après... c'est à vos risques et à mes périls !


(*)Pour certains pays (du sud-est asiatique notamment), il n'y a eu que très peu de visites, très vraisemblablement dues à la barre de recherche Blogger renvoyant un blog aléatoire. Cette liste est donc à ne pas prendre au pied de la lettre.


Samedi 2 octobre 2004
SoleilLever : 6h54Coucher : 18h19
TempsEnsoleillé, passages nuageux12°C

1 octobre 2004

Pensée du soir.

L'intervenant extérieur qui nous fait le cours de cryptographie me fait de plus en plus penser à Tom Cruise dans Magnolia. Même queue de cheval gominée. Même assurance, mêmes mimiques machos, même dehors glacial qui cache une certaine fragilité... Vraiment frappant.

Voilà, cela méritait d'être dit.

Un mois s'est écoulé depuis mon arrivée. L'occasion de changer l'arrière-plan de ce carnet. Drottningholm. Lac Mälar. Couleurs hivernales.

Vendredi 1er octobre 2004
SoleilLever : 6h51Coucher : 18h22
TempsEnsoleillé, brouillards matinaux13°C